Underwater fait partie des gros divertissements hollywoodiens qui font indéniablement du bien mais qui, après réflexion, ne cassent pas trois pattes à un canard. Cette immersion sous-marine, à douze kilomètres de profondeur, convainc par ses effets numériques bluffants et par son démarrage en trombe qui ne laisse pas le spectateur reprendre son souffle. L'équipe réduite de scientifiques rappellent assurément celle d'Alien ou le plus récent Life : Origine inconnue, ce qui rend le scénario assez prévisible. Bien que l'urgence soit palpable dès le début, on perçoit le survival à plein nez. Underwater joue donc plus la carte de la sécurité plutôt que celle de l'originalité. Heureusement pour William Eubank, le spectacle est assuré par une succession de rebondissements, des acteurs physiquement coriaces et une atmosphère plutôt oppressante et réussie. Kristen Stewart mène sa troupe avec panache, à l'instar du personnage de Ripley dans Alien. A ses côtés, c'est plutôt marrant de voir Vincent Cassel dans ce genre de film où il apparait à la fois mystérieux et posé. Je regrette que l'histoire ne soit pas plus fouillée, que la tension ne serve pas plus à faire péter les codes du prévisible. Du coup, bien que le film soit très bien servi, Underwater se contente d'être un film d'horreur pour teenager qui ne marquera pas les esprits ni le genre. Mais ça n'empêche pas de s'offrir un petit plongeon !