A la différence de la franchise Resident Evil, à laquelle elle est souvent comparée et dont on peine sincèrement à ressortir le moindre point positif sans être shooté à l'ecstasy; force est d'admettre que la franchise Underworld a son petit charme.
Et par son petit charme on veut bien évidemment parler de la sublime Kate Beckinsale, qui porte sur ses larges épaules et dans sa combinaison en vynile très moulante, la saga depuis le premier opus (même si elle fut exemptée du four Underworld 3) mis en boite par son ancien réalisateur de mari, Len " tacheron " Wiseman.


Contant avec plus ou moins de cohérence la guerre ancestrale entre les vampires et les lycans (loup-garous), à coups d'affrontements manichéens/gores, le tout au sein d'une ambiance gothico-romantique plus qu'efficace sur ses deux premiers opus - les meilleurs -, la franchise Underworld a pourtant perdu autant en qualité qu'en intérêt depuis Le Soulèvement des Lycans, épisode prequel plus que dispensable.
Déjà à la tête du cinquième métrage, la burnée Anna Foerster (réalisatrice de seconde équipe chez l'un des rois du Kaboom, Roland Emmerich) avait la lourde tâche de faire de son premier passage derrière la caméra, de pondre une aventure bien plus réussite que la précédente, tout autant que de " sauver " pour un temps, une saga méchamment coincée le cul entre deux chaises; celle du Bis tendance Z et celle du DTV de luxe.
Pas de bol, Underworld continue gentiment mais surement sa descente dans les limbes du mauvais gout avec un épisode recyclant dans les grandes largeurs, les codes kitchissimes de la saga, tout en lui conférant une réalisation maladroite - pour être poli - et une histoire prétexte ou la belle Sélène, paria des vampires, devient l'élue ultime pour sauver les siens (ce qu'elle est depuis le départ, au fond).


Incompétente jusqu'au bout des ongles, Foerster ne s'appuie même pas sur les talents impliqués pour sauver les apparences (l'inestimable Charles Dance, l'excellent Tobias Menzies), et filme sans inspiration une Kate Beckinsale un brin lessivée par près de deux décennies de coups de tatanes et de fight à la mitrailleuse.
Visuellement indigeste, plus ou moins divertissant, fun mais pas trop (les scènes d'action ne sont pas légion), Underworld : Blood Wars, nouveau round entre les vampires et les loups-garous, offrira ce qu'il faut à se mettre sous la dent aux afficionados de Sélène (ah Kate...), mais laissera considérablement sur leurs faims autant les amateurs de séries B que ceux du cinéma d'action fantastique.
Vivement le sixième opus, pas vrai ?


Jonathan Chevrier


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le 10 mars 2017

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