Après trois opus alternant le bon (le 2) et le moins bon (1 et 3), revoilà la saga vampiro-lycanesque, évidemment en 3D, puisque c'est la mode. Oubliez toute tentative d'écriture, car il n'y en a pas, le film allant à l'essentiel et suivant le schéma des Resident Evil. On a une pseudo-révélation, énormément d'action, et puis un cliffhanger à deux balles. Cependant ce Nouvel ère se montre très supérieur au franchement pas terrible Resident Evil Afterlife, les réalisateurs Måns Mårlind et Björn Stein ayant compris ce qu'il fallait et ne fallait pas faire. Pas de copier-coller d'autres films (si ce n'est Kate Backinsale qui rappelle malgré elle toujours autant Trinity), l'ensemble étant tourné en vraie 3D sans pour autant nous balancer constamment des trucs dans la gueule comme le faisai(en)t le(s) dernier(s) film(s) d'Anderson. Mårlind et Stein foncent dans le tas, avec un scénario tenant sur une feuille A4, et à l'inverse de Priest, nous servent un actioner non-stop n'hésitant pas à s'affirmer en tant que spectacle gore (contrairement à leur précédent film, Le Silence des Ombres, qui était un beau ratage). Si vous avez rêvé de voir toutes les façons possibles de tuer quelqu'un en 3D (ainsi que d'admirer les formes de Beckinsale), vous les trouverez ici; décapitations, éviscérations, démembrements, headshots, égorgements, ça ne s'arrête jamais, et ce pour notre plus grand plaisir.

Bref, Underworld Nouvelle Ere vient s'inscrire parmi les premiers bons blockbusters de ce début d'année. Certes c'est court (85 minutes), mais il aurait été difficile de faire plus long, les possibilités de castagne étant atteintes à la fin de la pellicule. Pas parfait, il véhicule quelques tares graphiques, imposant des hordes de lycans honnêtes lorsqu'ils sont peu nombreux mais virant à la chiure visuelle dès que l'action devient trop complexe, ça fait tâche, mais en ressortant de la salle ce qui nous reste à l'esprit ce sont davantage les scènes où Selene défouraille de l'humain plutôt que celles-ci.
En somme, ce quatrième opus est au troisième ce que le second était au premier, à savoir une suite plus pêchue fournissant au spectateur ce qu'il venait chercher.
On appréciera également la présence d'un casting de qualité, avec la barely legal India Eisley et les excellents Stephen Rea et Charles Dance, qui malgré la maigreur des dialogues se débrouillent autant qu'ils peuvent pour nous servir des interprétations à la hauteur de leur talent.
Pour conclure, si les histoires sanguinolentes de vampires et de lycans vous bottent, cette bobine aura toutes les raisons de vous convaincre et vous faire passer un bon moment de divertissement. En revanche, si vous attendez un minimum de scénario, fuyez, car ça n'est pas ici que vous trouverez de quoi faire travailler vos neurones, même ne serait-ce qu'un peu.
Mention spéciale pour les réalisateurs Måns Mårlind et Björn Stein, qui montrent une réelle volonté à prouver que les créatures ne sont ni des beaux gosses se baladant en slip toute la journée ni des prêtres un peu chiants. Les deux comparses ont pensé à un public en particulier, et il sûr qu'il leur en sera reconnaissant.
SlashersHouse
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le 16 févr. 2012

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