Rien de bien mirobolant, mais Underworld est définitivement un petit plaisir coupable...
Un quatrième opus d’Underworld auréolé d’un nouveau changement à la réalisation, Måns Mårlind et Björn Stein succédant à Patrick Tatopoulos, et surtout de l’annonce d’une Nouvelle Ère ; qu’en est-il ?
Jusqu’ici la trilogie initiée par Len Wiseman s’était révelée plaisante, assez réussie dans l’ensemble même ; il subsistait néanmoins, d’un volet à l’autre, quelques bémols entachant un univers franchement intéressant, mais pas toujours exploité au mieux.
Mais le divertissement était bel et bien assuré, l’action et le fun de la chose compensant les airs de série B véhiculé par Underworld ; aussi bien que cette Nouvelle Ère poursuive dans la même veine pour l’essentiel, on note de nombreux points encourageants qui font de celle-ci le meilleur opus de la saga fantastique (d’où une note un tant soit peu généreuse).
Tout d’abord on peut souligner une ambiance semblant plus sombre, le ton y est plus convaincant ; on pense naturellement à l’épuration et la tension croissante avec l’entrée en scène d’une troisième faction, à savoir celle humaine.
Et là où les précédents films reposaient sur des intrigues avant tout simplistes, misant plus sur les ficelles et mystères d’un univers ne demandant qu’à être exploré, il advient que le scénario d’Underworld 4 est plus travaillé, voire même surprenant ; le long-métrage se fend donc de quelques rebondissements bienvenues, notamment autour de la mystérieuse entité qu’est Antigen.
Par ailleurs, bien que cet Underworld 4 ne se départage pas de son caractère too much (cela fait en partie son charme), l’action plutôt bien dosée, ainsi que ses effets visuels, surclassent sans mal ceux de ses aînés ; le tout est en effet bien plus grisant qu’auparavant (et toujours aussi violent), tandis que la présence d’un Lycan bien particulier va illustrer à merveille cet état de fait.
Et comme si cela ne suffisait pas, il y a du mieux en terme de personnages secondaires, élément qui jusqu’ici constituait un poids contrebalancé par certaines figures charismatiques ; rien de transcendant pour autant, mais on tient là des prestations sympathiques (Charles Dance) et des protagonistes relativement attachants (Sebastian entre autre, alors que David s’en sort plutôt bien malgré son air de cliché ambulant).
En résumé Måns Mårlind et Björn Stein nous ont concocté un Underworld amplement satisfaisant, celui-ci parvenant à renouveler une saga pour ainsi dire stagnante jusqu’ici (le titre Nouvelle Ère n’est pas usurpé) ; ses forces et faiblesses d’alors ont même évolué positivement, ce qui assure un spectacle gothico-violent des plus réjouissant.
Que dire de plus, si ce n’est que la suite s’annonce emballante… et que Kate Beckinsale est toujours aussi charmante.