Une étoile est née fait partie de ces œuvres typiquement américaines, qui louange la réussite au prix d'efforts démesurés. On pense bien sûr à la filmographie de Franck Capra ou bien encore Rocky, mais pour parler de film-ci, il existe pas loin de quatre versions. Une de 1937 signée William Wellman, 1954 par George Cukor, le film présent et le film réalisé par Bradley Cooper pour 2018.


L'histoire est à chaque fois identique, à savoir le chemin de deux chanteurs qui se croisent, l'une qui monte au sommet et l'autre qui ne fait que s'effondrer, aussi bien dans sa carrière que dans sa vie personnelle. Ces deux personnes vont s'unir pour que chacun ait du succès, mais la réalité a souvent des ailes en papier.
Il faut dire que cette version a été mise en avant par Barbra Streisand, qui a produit le film, et dont il faut avouer son omniprésence à l'écran, au détriment du pauvre Kris Kristofferson, réduit à un rôle de faire-valoir pour son talent à elle.
Ce dernier chante des ballades à la Bob Dylan qui ne sont plus de son époque, et ce que les gens veulent, c'est de la voix qui hurle très fort, et donc elles veulent Barbra Streisand, dont il faut avouer un certain talent. Personnellement, ça ne me déplait pas, sans aller jusqu'à me rouler par terre, mais il y a une vraie transe qui apparait à l'écran quand elle chante, en particulier Evergreen, titre qui va aider le film à devenir un carton absolu et à vendre le disque par millions, avec un Oscar en prime.


Le film a l'avantage de prendre l'air de son époque, entre un Kristofferson qui apparait dépassé, et la montée en force des voix. Le tout va prendre un tournant tragique, mais j'avoue m'être laissé emporter par cette nouvelle version, certes de plus de 2h00 dont la moitié en chansons.
Cela dit, le film a été un cauchemar en coulisses, au point que l'acteur principal et le réalisateur (un yes-man surtout connu pour la télévision) ont quasiment désavoué leur œuvre tellement l'égocentrisme de Streisand prenait des proportions folles.


Mais il y a là une certaine ambition, quelque chose de très américain qui me touche.

Boubakar
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le 20 déc. 2015

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Boubakar

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