Le Miroir
La magie du Festival de Cannes, c’est aussi assister à des projections de films mystérieux dont on ne connaît rien en avance, sinon une image annonçant un film d’époque à la photographie alléchante...
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le 17 mai 2019
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UNE GRANDE FILLE (15,7) (Kantemir Balagov, RUS, 2019, 130min) :
Kantemir Balagov livre un austère drame psychologique qui se mue en un âpre double portrait de femmes sur fond d'ambigu triangle amoureux pendant l'automne 1945 à Leningrad. Ce long métrage à la mise en scène esthétique, nourrit par une minutieuse reconstitution historique et une somptueuse photographie, magnifie une dense narration anxiogène transgressive. Une picturale œuvre viscérale à lente combustion intime où chaque âme tente de renaître des cendres en luttant pour dominer l'autre. L'étouffant "Une grande fille" malgré sa langueur, s'avère être animé constamment par le souffle moderne du récit de ces deux héroïnes (incarnées superbement par Viktoria Miroshnichenko et Vasilisa Perelygina) et par l'éblouissante réalisation de son talentueux cinéaste. Déroutant. Maîtrisé. Éprouvant.
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Créée
le 1 juin 2019
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