Yeah ! Me too... Après un Die Harder laborieux, retour aux affaires pour John McTiernan en tant que réalisateur, et ça se sent. Alors que le second volet des aventures de John McClane était poussif, insuffisant, la suite est des plus excitantes! On y découvre un McClane - toujours incarné, bien évidemment, par Bruce Willis - au bout du rouleau, séparé de sa femme, empruntant la voix de l'alcoolisme. C'est sans compter sur l'apparition d'un homme mystère se faisant appeler Simon (interprété par Jeremy Irons) et à l'accent allemand fort prononcé, menaçant de faire sauter tout New York si le héros américain ne lui obéit pas à la lettre. Il l'envoie porter une pancarte "I Hate Niggers" dans le quartier noir d'Harlem, l'envoie répondre à des devinettes par téléphone à l'autre bout de la ville. La menace plane, McClane est sous pression, et trouve un bon samaritain en la personne de Zeus, joué par le cultissime Samuel L. Jackson, qui devient une aide précieuse. Ils vont former un duo de choc dans leur quête de sauver les New yorkais des mains de Simon, tout en tentant de découvrir qui est-il et que veut-il réellement.
Nos héros tombent ici sur un vrai méchant, consistant, intelligent et charismatique. Il a toujours un coup d'avance, garde toujours ses distances. Cette opposition donne du rythme au film, de l'intérêt. C'est le moteur de l'action. Elle rend le film haletant, assez jouissif même. On se prend vite au jeu, on cherche nous aussi à résoudre l'énigme, et même quand elle nous est apportée sur un plateau, on se pose toujours des questions, les mêmes que celles que se posent nos deux compères. A la différence du précédent opus, les personnages sont crédibles. Les caricatures disparaissent pour laisser place à des individus, des policiers, compétents, même si dépassés par les événements. On se passe ainsi d'oppositions stériles pour se concentrer sur celles qui importent, pour se poser les questions qui comptent. Le tout est agrémenté de répliques cultes, de "Yippee ki yay motherfucker" à "I had no idea Canada could be that much fun!", elles peignent le portrait d'un John McClane humain, un peu bof, le détachant par cela de cette image de héros tout-puissant, que rien ni personne ne peut vaincre.