François Ozon fait partie de ces réalisateurs dont je vais voir les films en toute confiance et sans même chercher à savoir quels en sont les thèmes. D'ailleurs, la bande annonce d'Une nouvelle amie ne dévoile pas grand chose. Je viens de la re-regarder, elle est étonnante d'habileté. Elle arrive à cacher ce qui est pourtant le sujet principal du film. L'univers bourgeois dans lequel François Ozon bâtit ses histoires est bien présent cette fois-ci encore. LA chanson à texte (cette fois-ci de Nicole Croisille, dans Jeune et Jolie c'était Françoise Hardy) qui revient au moins à deux reprises, aussi. La mise en scène est soignée, le jeu des acteurs convaincant. Le suspense est présent et la fin, généralement le point fort des films du réalisateur, tente d'être surprenante, même si on la sent venir. Alors on repense à la toute première scène, qui est la plus saisissante : la jeune Laura, tout juste décédée, est dans un cercueil, impeccablement maquillée et vêtue de sa robe de mariage. Après ce départ très fort, le reste du film semble parfois un peu creux. Le thème très à la mode de l'identité de genre commence aussi à être un peu usé et n'est pas aussi approfondi qu'il aurait pu l'être. Je dirais même qu'on s'en tient aux clichés. Bref, je suis perplexe. J'ai passé un bon moment mais j'ai l'impression d'avoir vu un Ozon plutôt moyen et je suis déçu par le traitement du thème, qui manque tout de même d'originalité.