Pauvre terre...

Un célèbre adage dit que nous n'avons qu'une seule vie et qu'il faut alors en profiter sans penser aux lendemains.

Je ne partage pas cet avis et encore moins après le visionnage de ce documentaire. Dans des sociétés ou le paraître a pris le dessus sur notre quotidien, nous semblons avoir oublié d'où nous venons. Nous ne sommes qu'une infime poussière sur cette planète. Le rapport Brundtland, de 1987, définit ainsi le développement durable comme : " un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins ". Mais qui pense encore aujourd'hui à l'avenir de nos descendants ? Ne sommes-nous pas plus occupés à trouver le meilleur angle pour notre prochaine photo Instagram que d'imaginer la disparition prochaine de notre terre ?

Oui, ceux qui pensent l'instant présent, le vivent intensément et avec joie, ne sont que des individualistes.
Vivre au jour le jour est une erreur. Il faut viser l'avenir. Si nous n'avons qu'une seule vie, nous n'avons également qu'une seule terre et c'est bien ce que tente de nous faire comprendre ce documentaire.

La mise en scène de Al Gore est parfois exagérée mais nous ne pouvons lui renier son côté pédagogique. Il en profite également pour régler ses comptes avec son adversaire de toujours, Georges W. Bush.

Si le fond m'a assez conquis, je suis plus sceptique quant à la forme. Le fait de centrer le film sur des conférences publiques est pour moi une erreur. On perd de la vitalité. Évidemment, certaines scènes de la vie de l'ancien candidat à la Maison Blanche sont également présentes ; un peu à la manière de ce merveilleux documentaire, A Conversation with Gregory Peck. Il faut également souligner les magnifiques images de vastes décors naturels.

Bref, à voir au moins une fois dans sa vie.