Chronique d'une jeunesse corse "à la dérive." Partagée entre groupuscules aux visées politiques certaines mais aux desseins parfois obscurs. Dans la réalité mais aussi dans le film de Thierry de Peretti qui assume son côté opaque avec abnégation et c'est tant pis pour un spectateur qui ne peut que lâcher du lest. Beaucoup de dialogues, souvent coupés abruptement, dans une manière sèche, et des assassinats fréquents qui ressemblent à des exécutions froides. Le film possède un certain style, le même que l'on avait décelé dans les débuts du cinéaste avec Les apaches mais il y a là une tentative d'élever Une vie violente à la hauteur d'une fresque qui échoue en grande partie. En raison du manque de clarté mais aussi parce que de Peretti n'a pas la densité de mise en scène d'un Scorsese ou d'un Michael Mann. Le film contient quelques beaux passages, notamment la discussion entre les mères, alors que les femmes n'ont pour le reste qu'un rôle décoratif, mais c'est l'ensemble qui aurait requis davantage de liant pour ne pas rester dans une narration noire dont il est difficile d'appréhender toutes les nuances.

Cinephile-doux
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le 8 juil. 2017

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