L'Homme qui valait trois milliards

Après avoir été le scénariste attitré de son pote James Wan sur quasiment tous ses films et être lui-même passé derrière la caméra pour Insidious 3, Leigh Whannell revient avec un film d'action teinté de SF aussi réussi qu'inattendu où un tétraplégique lambda devient une véritable machine de guerre après s'être fait injecter une puce électronique révolutionnaire qui décuple ses sens et va l'amener à une sanglante vengeance envers ceux qui ont tué sa femme...

Dans l'ensemble, rien de vraiment original : une ambiance Verhoeven à la RoboCop, quelques pointes sur les avancées technologiques à la "Black Mirror", une vengeance amenant forcément à un plus gros poisson insoupçonné... Upgrade ne révolutionne rien mais nous offre a contrario un spectacle tout ce qu'il y a de plus réjouissant. Car dès lors que notre héros (Logan Marshall-Green, le sosie de Tom Hardy) se laisse contrôler par l'implant-prototype, nous avons droit à des séquences d'action visuellement époustouflantes où la caméra suit notre personnage dans tous les sens, littéralement.

En premier lieu drôle, rappelant fortement les frasques de Bruce Campbell dans Evil Dead 2, le film propose par la suite de véritables moments forts d'une rare intensité, le réalisateur venant du cinéma d'horreur n'hésitant pas une seule seconde à nous balancer en pleine poire du gore qui tâche bienvenu et un panel de plans imaginatifs, détonants voire même stupéfiants (ou l'art de tuer quelqu'un en lui éternuant dessus). Série B dynamique ne pétant jamais plus haut que son cul, Upgrade fait partie de ces plaisirs coupables que l'on suit sans démentir et qui promet un bel avenir derrière la caméra pour le co-auteur de Saw.