Jeux de miroirs.
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Moi, l’idée de ces deux mondes qui se font face, le tout avec des gravités inversées, je trouvais ça génial. Personnellement, je m’en foutais de la crédibilité du truc tant cela ouvrait un champ de possibilités narratives absolument hallucinant. A partir du moment où le principe était posé d’entrée – ce qui fut le cas dans le film d’ailleurs – où pouvait être le problème ? ...Eh bah justement… Le problème c’est que le champ de possibilités devait être trop grand pour Juan Solanas. Ce film, je l’ai vécu comme une perpétuelle douche froide. A chaque chose qui m'envoûtait suivait derrière une autre qui venait tout plomber. Le principe est super, et pourtant Solanas n’en tire au final qu’à un simple "Metropolis" resucée à la new-age sur lequel se greffe une intrigue amoureuse pensée par des Jésuites. Visuellement, il y aussi de beaux plans et de belles idées… Mais tout cela est flingué par une photographie absolument dégueulasse qui caricature à l’excès la mode commerciale du moment : l’orange et bleu (Solanas : ancien photographe ? Bravo !) Enfin, je trouve bien dommage d’avoir pensé à autant d’interactions fort sympas entre les deux mondes pour qu’au final cela ait si peu d’impact sur une intrigue qui reste au fond bien banale. Parce qu’au final, pour moi, le problème il est là : tout reste affreusement BANAL. Quand on se risque à partir d’un principe aussi audacieux que celui-ci, on n’a pas le droit de finalement le reléguer au rang de simple gadget visuel et lui préférer une romance des plus basiques dans un contexte d’opposition de classes des plus binaires. Quel beau gâchis...
Créée
le 5 oct. 2017
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