Dites-moi Upside Down et cette chanson disco de Diana Ross me vient immédiatement à l’esprit. Mais il est temps de quitter le dancefloor pour une critique sans dessus dessous.

Il y a très longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine, deux mondes habités sont quasiment collés l’un à l’autre puisqu’il suffit de lever la tête pour le voir. Les habitants d’En Bas sont considérés comme des parias où sévit la pauvreté et l’exploitation des ressources énergétiques au profit du riche En Haut. Impossible par ailleurs pour les habitants des deux mondes de se rencontrer mais une histoire d’amour peut pousser à toutes les folies.

Cette production franco canadienne est une belle réjouissance. Il est rare qu’un univers comme celui-ci ne soit pas exploité dans un film d’action ou un gros blockbuster ce qui permet déjà d’éviter trop de considérations techniques et encourager le côté poétique. C’est une histoire d’amour mais qui ne pousse pas le bouchon trop loin. Pour nous imprégner dans cet incroyable endroit, les figures de styles sont de sortie et ce tout au long du film pour sans cesse nous impressionner, nous étonner et même nous faire sourire.

C’est obnubilant et particulièrement curieux de comprendre les mécanismes physiques qui s’y déroulent. Une des lois fondamentales expliquées dès l’introduction dispose que la matière étant attirée par la gravitation de son propre monde, elle finit par brûler lorsqu’elle se retrouve dans l’autre.

Le début est assez rébarbatif et les choses se mettent doucement en place mais dès lors qu’on est dans le vif du sujet, c’est clairement mieux. L’histoire d’amour au centre d’Upside Down ne vole pas très haut surtout qu’on nous pose encore le postulat de l’amnésie (mais qui permet souvent une meilleure immersion) pour la rayonnante Kirsten Dunst ayant tout oublié de son amour interdit avec Adam Kirk alias Jim Sturgess qui s’impose définitivement comme la révélation de ces derniers mois (après le tout aussi lyrique Cloud Atlas) et dont beaucoup lui promettent un avenir radieux. Queudver dans Harry Potter, Thimothy Spall, joue le rôle clef du collègue de travail sympa à la bonne humeur communicative. Néanmoins, Il n’y a pas uniquement de l’amour et de l’eau fraîche dans ce film puisqu’une petite dose de thriller et surtout de fantastique se mêle au concept.

Les charmes d’Upside Down sont nombreux mais son originalité et sa fraicheur font la différence. Cette histoire mignonne aux accents gravitationnels se déguste comme un dessert plein de tendresse. Ma fibre sentimentale a pointé le bout de son nez et rappelle les croustillants 300 Jours Ensemble et Eternal Sunshine Of The Spotless Mind. Bref, un happy movie à l’univers fascinant avec des personnages attachants. Il ne manque plus que la marmotte qui met le chocolat dans le papier d’alu.
ZéroZéroCed
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le 28 oct. 2013

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