John Travolta joue le rôle de Bud, un jeune paysan qui monte à la ville (en banlieue de Houston, Texas) pour y trouver du boulot. Le soir, il traine dans la plus grande boite du coin, temple de la country et du rodéo sur taureau mécanique. Il y rencontre une fille, qu'il épouse de suite (Debra Hunger, comme toujours lumineuse) et une passion (le rodéo sur taureau mécanique, donc). Comme c'est un gros macho aux bottes encore crottées, il traite mal son épouse, les deux s'engueulent, s'éloignent (mais fréquentent toujours les mêmes endroits) et prennent des amants, celui de Debra étant le rival de Bud, avant de se retrouver de plus belle. Aussi étonnant que cela puisse paraître, James Bridges (déjà réalisateur du chouette Syndrome Chinois et dont il va vite me falloir voir d'autres films (il y en a peu, et encore moins d'intéressants, ça ira vite)) parvient à passionner sur un film de plus de 2h sur un sujet pareil ! Le rodéo sur taureau électrique !!! C'est parce que sa mise en scène est juste, à hauteur d'homme, très humaniste, parce que l'apport sociologique du film est super bien vu, c'est la vraie découverte d'un monde qui nous est offert ici, et puis parce que Bridges décrit un univers macho (les mecs sont cruels et atroces) qui est dépeint mais in fine les deux seuls personnages vraiment forts du film sont les personnages féminins, l'épouse de Bud (Debra Winger donc, magnifique) et sa maitresse (sublime Madolyn Smith, dans un rôle complexe et discrètement intense).