Usual Suspect, ou l'art de prendre le monde entier (sauf le génial Sozé) pour des imbéciles...
Parlons-en de Keyzer (Kaiser ?) Sozé, le criminel le plus intelligent des Etats-Unis, le plus manipulateur, le plus rusé. Et bien non seulement il se fait attraper par la police, mais en plus il n'a strictement rien prévu à leur raconter. Non, il est encore plus malin que malin, plutôt que de préparer une histoire ficelée au millimètre lui assurant un alibi en béton, il choisit l'improvisation totale. Déjà c'est risqué, mais là ou il prend tout le monde pour des imbéciles, à commencer par le pauvre policier qui l'interroge, c'est qu'il construit son histoire partir des éléments du bureau de ce dernier. Je vous l'accorde, le concept est des plus audacieux et sympathique au demeurant, mais soyons sérieux, le flic est-il aussi stupide que ça pour ne pas se rendre compte que ce qu'il entend renvoie directement à tout ce qu'il a sous le nez ? Le spectateur ne peut s'en rendre compte car il est prisonnier du point de vue imposé par le réalisateur, mais notre camarade policier, normalement, il a tout sous les yeux... Autant pour moi, il se rend compte de la supercherie, mais quand il est trop tard, à double titre : Sozé est sorti du commissariat, et deviens par la même définitivement sauvé, et son portrait robot criant de vérité sort d'un fax envoyé par quelqu'un de super malin car il a tout découvert à distance (probablement donc un spectateur agacé d'avoir été pris pour un imbécile.
Pour résumer, non, je n'ai pas aimé. Du tout.