Merci John Musker et Ron Clements (et les 5 autres scénaristes, soit…) de ne pas prendre vos spectateurs (petits ET grands) pour des imbéciles et soigner forme ET fond contrairement à vos collègues (PIXAR) / concurrents (MINIONS, TROLLS, COMME DES BETES…).
Merci d’aller même contre le discours propagandiste de votre employeur, Disney, qui aime récemment se servir de ses grosses productions pour servir le discours de TRUMP et cie avec des films aussi « fins » que le reboot (à peine) déguisé de STAR WARS, qui ne prône finalement rien de moins que « défendre sa patrie » en « contre-attaquant aveuglement ces terroristes et réfléchir ensuite quelle vraie stratégie adopter » (dixit Harrison Ford dans le film).
Car qu’est-ce que raconte VAIANA, au fond ? Qu’aussi « gaulois » que nous soyons aujourd’hui, nous avons tous été des « migrants » (explorateurs) à un moment donné pour assurer notre survie et assouvir notre curiosité avant qu’un individu lambda à un moment donné n’ait nourri des légendes de gloire ET de terreur, délimité des frontières et réécrit la VRAIE Histoire pour mieux régner.
Que le nationalisme et le repli sur soi permet aux ténèbres de gagner du terrain avant de rendre les terres infertiles et créer les divisions (jusque dans les générations).
Et qu’HEUREUSEMENT les voyages forgent la jeunesse.
MERCI de donner autant envie à nos futures générations de voir au-delà du récif, de la ligne d’horizon, de combattre la peur, de s’ouvrir à autrui.
Et qu’il est BON de voir au-delà des simples apparences – que la simple distinction entre le Bien et le Mal n’est peut-être pas aussi simple, voire que le masque de terreur dont on affuble certains êtres n’est finalement que la conséquence de nos propres actes et que sin nous arriverons à COMPRENDRE AUTRUI, nous arriverons ENFIN à renouer avec nos propres origines et notre propre identité – qui s’est TOUJOURS forgé au contact d’autrui et l’influence des autres.
Alors, certes, l’histoire est racontée d’un point de vue foncièrement occidental, chansons et danses n’ont plus grand-chose à voir avec les vrais sons des îles océaniennes du Pacifique Sud – mais c’est un premier pas vers l’autre, une main tendue à une période particulièrement difficile.
Et un magnifique point de départ pour raconter LE MONDE à ma fille de 7ans.
Merci John Musker et Ron Clements.