Alors que son île se meurt, Vaiana, l’intrépide fille du chef du village, s’embarque en cachette pour une traversée en solitaire au-delà des récifs. Sa mission, retrouver Maui le bravache et le contraindre à rendre à la déesse nature le cœur émeraude qui lui déroba en son temps. Un périple semé d’embûches.
Après l’Amérique, l’Europe, l’Afrique et l’Asie, il manquait au colon Disney de conquérir le continent océanien. C’est désormais chose faite avec cette histoire ancrée au cœur du Pacifique. D’emblée, c’est le visuel qui séduit. Rarement le maritime et le végétal n’ont été aussi éclatants à l’écran dans un film d’animation, de même que la qualité des visages offerts. On apprécie aussi la veine écologique défendue, ainsi que l’esprit d’indépendance de l’héroïne qui refuse d’être qualifiée de princesse malgré la robe et ses petits compagnons d’aventure, parmi lesquels le poulet le plus crétin qu’on ait jamais pondu. Un trait de caractère qui rappelle celui de son aînée, l’Écossaise Rebelle. Aucun fiancé potentiel à l’horizon ! Et ce n’est pas Maui, trop narcissique pour séduire, qui saurait jouer les charmants. Le reste répond au classicisme de la maison-mère entre un (trop) long récit initiatique, des dangers à surpasser et une fin heureuse garantie. Le tout sur des chansons calibrées et mal traduites, sauvées cependant par les chœurs et percussions polynésiens accrocheurs.
7/10
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