Qu’est-ce qui est vrai à part les seins de Cara Devingne ? (attention, navet)

« Le cinéma, c’est vingt-quatre fois la vérité par seconde », c’était il n’y a pas si longtemps ! mais depuis, le cinéma s’est fait vert. Et a donné lieu à des carnages cinématographiques tels que Valérian et la Cité des mille planètes. Explication.
Nous sommes dans l’espace, dans un futur assez lointain pour que la majorité des espèces habitent l’univers entier. Le major Valérian, Casanova arrogant, accompagné de son binôme, la belle Laureline, vadrouille entre les étoiles au service du commandant Filitt. Mais alors qu’il se fait dorer la pilule sous un faux soleil, il est touché par une vague de lumière et est immédiatement investi d’une présence, celle de la princesse de Mül, disparue en même temps que sa planète trente ans plus tôt. Leurs destins sont désormais liés. En surface, un scénario tout à fait classique et valable. Sauf que… la surface est tout ce qu’il est donné à voir.
Des personnages sans substance, des dialogues vides de sens… on comprend mieux pourquoi la promotion du film fut en grande partie faite sur quelques plans grandioses… des plans que l’on se plait effectivement à découvrir tant ils impressionnent et font taire ces bavardages insensés. Les personnages, eux, perdus dans le néant des fonds verts, la jouent facile. Dane Dehaan n’a pas la carrure pour porter un personnage principal. Laureline, pâle personnage féminin, penne à remonter le niveau. Le couple Dane Dehaan / Cara Devingne passe très mal à l’écran, si bien que cette petite amourette en filigrane qui aurait pu remonter le niveau du film le fait sombrer. Rihanna, quant à elle, nous rejoue ses clips en mode tout public et meurt rapidement parce qu’elle coute trop cher. Bref, heureusement qu’Alain Chabat est là pour rappeler les origines bien lointaines du réalisateur et faire apparaitre un sourire d’émerveillement sur nos lèvres sèches. Dommage cependant que cette figure emblématique du cinéma français soit aussi peu mise en valeur. Il n’y a pas de cœur, il n’y a pas de couilles, Besson semble avoir perdu tout contrôle sur son cinéma.
C’est froid, c’est fade, bref, on n’en demandera pas une deuxième fois !

LéonieBonnier
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le 30 juil. 2017

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Léonie Bonnier

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