Loin souvenir que celui de la découverte de l'univers de Valérian et Laureline dans un magasine hebdomadaire du début des années 90. Si j'aimais assez bien l'ambiance et les personnages, je n'avais pas réussi à m'imprégner du dessin de la BD de 1970 réalisée par Jean-Claude Mézière en même temps trop simple et trop chargé... Pourtant, à l'annonce d'un film "Valérian" réalisé par Luc Besson j'étais plutôt enthousiaste ! Je suis un fervent fan du 5° Elements, parmi mes 10 films préférés et à mon sens il y avait avec la série Valérian de quoi faire quelques choses de réussi, d'autant que la vague Space Opéra est actuellement très en verve depuis la retour de Star Wars au cinéma !
Je n'avais pas vraiment été convaincu par le casting principal. L'acteur américain Dane DeHaan me semblait trop petit et pas assez casanova pour endosser le rôle quand à Cara Delevingne, elle me semblait avoir un regard trop ténébreux pour jouer Laureline... Je n'avais néanmoins pas non plus de proposition à faire, et la première bande annonce découverte m'avait rapidement réconforté quant à la bonne direction prise pour porter Valérian à l'écran !
Et pourtant, dès la sortie du film, les premières critiques semblent s'être montrées acerbes envers le nouveau film de Luc Besson trop ceci, pas assez cela, s'inspirant trop de l'univers Star Wars ou du 5° Elements... J'étais donc prêt également à être déçu en me rendant à ma séance 3D, mais au fond, le défaut de Luc Besson n'est-il pas d'être Luc Besson ?
Très vite, le film Valérian se montre être différent des grosses productions de Science Fiction récentes, et ce certainement grâce à la touche "Besson" qui tranche fortement avec les productions américaines que l'on nous bombarde dans les salles obscures. Il nous donne le temps de nous immerger dans l'univers de Valérian, non pas uniquement par une longue mise en place introductive, mais progressivement tout au long du film, de chapitres en chapitres offrant un mélange d'action et d'avancée narrative qui nous laisse être surpris. Certes, l'histoire n'a rien de novateur. On pourrait bien sur y retrouver des similitudes avec certaines scènes de Star Wars, du 5eme Element, de Men in Black ou encore Avatar, mais ce serait oublier que l'on est ici dans l'immersion d'un univers déjà existant, celui de l'agent spatio-temporel Valérian, une aventure construite au début des années 70, décénie charnière de la vague Sciences Fiction et Space Opéra qui fera briller bien plus tard la saga culte de Georges Lucas !
Plutôt que de chercher ce qui ressemble à quoi, interessons-nous plutôt à ce qui est différent ! Car dans Valérian, il y a aussi Laureline... les avances de l'un, les répliques de l'autre... ce ping pong de sentiments et pics apportent une tout autre approche aux habituels schémas de relation entre les différents personnages principaux des grosses productions ! Et à ce petit jeu, on fini par accrocher très vite au charisme des deux acteurs principaux. Ce Valérian un peu moins "beau", mais si sur de lui... plus petit, plus trapu, le regard "DiCaprio" maglré tout, mais prêt à prendre tous les risques ! Cette Laureline, moins princesse, au regard sombre, à la voix un peu rauque, qui sait se défendre mais aussi se laisser séduire.
Coté effets spéciaux, Valérian ne m'a pas donné l'impression d'avoir abusé de la chose ! Bien sur, on rencontre de nombreux êtres extra-terrestres et environnements intergalactiques qui impliquent des techniques d'animation poussées, tout cela est réussi, beau, très coloré, mais on reste simplement dans le juste ton. Les différentes races humanoïdes sont amusantes à découvrir et on reconnait tout de suite la touche "Arthur et les Minimoys" qui leur donne un air sympathique tout en restant plus sérieux ! La présence d'Alain Chabbat et Rihanna apporte un peu de surprise au casting, sans être les scènes dont on se souviendra le plus dans l'aventure et l'on s'attardera peut-être un peu plus sur l'exhuberance et la réussite des costumes qui collent à merveille à l'univers de la BD ! Cette perfection mais sans surprise donne l'envie d'un peu plus. Le mode 3D proposé par mon cinéma Kinepolis ne m'a pas vraiment donné l'impression d'un plus, mais je reste convaincu que la chaine Kinepolis est loin de pouvoir proposer l'expérience parfaite cinématographique.. Pas de 48fps ou d'ultra 4K à l'écran !
Néanmoins, mission remplie pour Valérian et Laureline qui auront donc réussi leur entrée sur le petit écran, nous verrons si le succès donnera envie à Luc Besson de poursuivre leurs aventures avec autant de réussite, au fond mon seul petit bémol sera une bande son qui manque d'orginalité et de repères à la science fiction des années 70 !