Un univers original dans un scénario pauvre en rebondissements

Propulsés sur la planète des Pearls, les spectateurs sont plongés dans un univers S.F riche en couleurs et en ondes positives "bobo-écolos". Puis survient le cataclysme qui met en place l'intrigue du film.

Luc Besson nous propose alors une version très originale sur l'histoire de la cité des Milles Planètes sous forme de documentaire et sur fond de partage de connaissances et de paix inter-espèces. Les images sont superbes, la BO un régale.

Puis nous découvrons nos héros, joués respectivement par Dane Dehaan et Cara Delevingne. Pas forcément un grand casting, mais qui réussit plus ou moins bien à nous faire accrocher au couple "je t'aime, moi non plus". On note cependant un certain manque d'historique du parcours personnel des héros qui, comme pour le cinquième élément, nous permettrait de mieux apprécier les personnages.

Leur première mission top secrète les envoit sur la planète Kirian dans le but de récupérer un objet précieux, convoité par tout l'univers. Le spectateur se retrouve téléporté dans un marché virtuel dont on ne peut que saluer la réussite de la modélisation graphique. Tout y est : déguisements et espèces déjantées, immensité et prépondérance du numérique, mercenaires et armes extra-terrestres et même une explication cohérente sur la manière de faire ses achats virtuels comment les récupérer dans le monde réel. Chapeau.

S'en suit le déroulement classique d'un scénario digne d'un Marvel : héros / méchant / combat / dénouement. Sans aucune surprise, on nous pré-mâche l'histoire du film. C'est gros comme une maison.

La romance entre les héros est parfois lourde, et on ne comprend pas vraiment l'apparition de Rihanna au court du film, qui résonne plus comme un clip musical tombé de nulle part. Dommage, ça ne vaut pas la scène de la Diva bleue dans le cinquième élément.

En somme : une réussite visuelle non mise en valeur par le scénario. On passe quand même un bon moment.