VALÉRIAN ET LA CITÉ DES MILLE PLANÈTES est un film vitrine, aux prétentions d’avant-gardes mais résolument dans son époque lorsqu’il dézingue ses quelques bonnes idées dans un dégorgement de beau, de pop et de sexy. Le matraquage de 3D assomme les acteurs et la magie propre à la science-fiction. Il restera cependant la première heure, époustouflante, mêlant anticipation et delirium sci-fi génial. Mais c’est le sentiment d’un martelage par l’image qui chagrine. Une opulence imaginative qui trouve ses limites lorsqu’elle brouille l’histoire, la poésie et l’humour pourtant présents. Dans ce registre, Ethan Hawke en maquereau intergalactique et Alain Chabat méconnaissable en sous-marinier vernien surclasse le casting. Mais il faudra se farcir la longueur (2h30) et une intrigue qui tire les ficelles du genre. VALÉRIAN ET LA CITÉ DES MILLE PLANÈTES est une virgule cinématographique sans précédent dans l'histoire du cinéma français mais provoquera un enthousiasme vanille-chocolat, entre deux eaux, un peu visionnaire, unique, mais compulsif et maladroitement fleur-bleu.

guardianalfred
6
Écrit par

Créée

le 22 août 2017

Critique lue 303 fois

4 j'aime

Critique lue 303 fois

4

D'autres avis sur Valérian et la Cité des mille planètes

Valérian et la Cité des mille planètes
guyness
3

Les gens vils, selon Saint Luc

Traverser les galaxies, réunir 1000 planètes pour découvrir que tous les aliens de la création ont l'humour de Luc Besson... Foncer droit vers les étoiles, et tomber sur la cité d’Emile pas net...

le 6 déc. 2017

79 j'aime

32

Du même critique

Petit Paysan
guardianalfred
7

Aux sombres héros de la terre

A 32 ans, Hubert Charuel signe un premier long métrage, repéré à Cannes, dont l'intrigue se déroule dans une exploitation laitière. Tourné dans la ferme de son enfance en Champagne-Ardenne, il pose...

le 24 août 2017

21 j'aime

2

Place publique
guardianalfred
6

Formule grippée mais générosité intacte.

Si Jean-Pierre Bacri se révélait formidable de cynisme dans Le sens de la fête, l’acteur revient dans Place Publique avec une humeur toute aussi noirâtre et jubilatoire. Misanthrope farci à la...

le 17 avr. 2018

17 j'aime

Budapest
guardianalfred
3

Les folles nuits hongroises ...

Après un passage chez les américains avec le récent Cold Skin (2017), Xavier Gens, réalisateur du très sulfureux Frontière(s) (2007), passe de l’horreur à la comédie et nous raconte une histoire...

le 28 juin 2018

14 j'aime