VALÉRIAN ET LA CITÉ DES MILLE PLANÈTES est un film vitrine, aux prétentions d’avant-gardes mais résolument dans son époque lorsqu’il dézingue ses quelques bonnes idées dans un dégorgement de beau, de pop et de sexy. Le matraquage de 3D assomme les acteurs et la magie propre à la science-fiction. Il restera cependant la première heure, époustouflante, mêlant anticipation et delirium sci-fi génial. Mais c’est le sentiment d’un martelage par l’image qui chagrine. Une opulence imaginative qui trouve ses limites lorsqu’elle brouille l’histoire, la poésie et l’humour pourtant présents. Dans ce registre, Ethan Hawke en maquereau intergalactique et Alain Chabat méconnaissable en sous-marinier vernien surclasse le casting. Mais il faudra se farcir la longueur (2h30) et une intrigue qui tire les ficelles du genre. VALÉRIAN ET LA CITÉ DES MILLE PLANÈTES est une virgule cinématographique sans précédent dans l'histoire du cinéma français mais provoquera un enthousiasme vanille-chocolat, entre deux eaux, un peu visionnaire, unique, mais compulsif et maladroitement fleur-bleu.