Il y a un gif d'Elodie Frégé nue dans cette critique.

Quand on n'a pas le talent nécessaire pour faire venir les gens sur nos critiques, ni une certaine attente autour de ces dernières, parce que finalement notre avis sur le film tout le monde s'en cogne, il ne sort pas de l'ordinaire, ce n'est pas spécialement bien écrit ou corrosif, bref, c'est chiantissime, il faut trouver des combines. Les filles viendront pour voir si son corps est à la hauteur de sa réputation (oui), les mecs viendront pour se rincer l’œil et moi, tout modestement, je me ferai lire par des yeux envoûtés et des corps complètement conquis.

http://nsa37.casimages.com/img/2015/07/09/150709034138807096.gif

Pourquoi regarder What We Do in the Shadows ? Pour une raison toute simple. Je pourrais évidemment aborder l'histoire, celle de quatre vampires complètement atypiques et tous très différents dont on suit le quotidien grâce à une équipe de télévision (ils font office de cadreurs pour le film, en fait), ou je pourrais vous faire saliver avec le ton très décalé du film qui donne une substance complètement inédite et infinie au scénario, mais non, je vais aborder un sentiment très spécial, plutôt rare au cinéma.

Ce sentiment, c'est celui de se sentir bête devant une comédie, ou plus précisément de rire franchement à des blagues dont on se dit, tout modestement, que l'on n'aurait jamais pu les inventer ni les écrire. Je ne vous parle pas de Titoff là, ce n'est pas le projet. De manière générale, ce sentiment se créé dans des comédies déjantées ou basées sur un absurde dans le bon sens, c'est à dire intelligent, comme peut l'être Shaun of the Dead par exemple. Ce que j'ai adoré dans What We Do in the Shadows, c'est d'avoir été pris par surprise à de nombreux moments en me disant "mais mince, qu'est-ce que c'est bien trouvé ça, ça me surprend". Pas cette surprise bête et méchante, cette surprise complètement déjantée qui n'a de source que la surenchère, cette surprise décalée, subtile, incroyablement pertinente et qui pourtant n'aurait jamais traversé votre esprit. C'est rigoler de bon cœur à un dialogue tout bête, c'est être épaté par une situation hors du commun ou une idée géniale. Et c'est parfaitement ce qu'offre ce film.

J'ai regardé un sketch de Louis CK. il y a quelques heures, et ça a eu le même effet sur moi. Je me suis senti amusé, con, admiratif, à hocher la tête horizontalement en hochant les sourcils comme pour signaler que j'étais devant de la bêtise, mais devant de la bêtise saine et habile, devant un mec avec un sens aigu et très sage de la subtilité de la dérision. What We Do in the Shadows, c'est exactement ça. C'est un gros coup de coeur pour la finesse de l'idée. C'est être original dans l’originalité.

Faites-moi plaisir, foutez-vous ça avec un ami, votre compagnon ou votre poisson rouge si ça vous chante et rigolez de bon cœur devant ces vampires attachants et complètement marteaux.