Pour le coup, je ne sais même pas quoi dire.


Parce qu’absolument toute personne un tant soit peu censée s’attendait à ce que ça foire.
Même avec Andy Serkis à la réalisation.
Même en décidant d’exploiter un très grand méchant, des plus violents et sadiques, du catalogue Marvel.
Même en essayant de s’axer sur une trame plus sombre, complexe et moins légère que celle du, vraiment pas terrible, premier film.


Mais alerte scoop : Sony s’en contrefout et tout ce que je viens de citer ne fait visiblement pas parti des plans du studio.


Venom : Let There Be Carnage pourrait se résumer en un seul mot bien spécifique : vain.
Vain car le film n’a rien à proposer.
Que sa seule et unique raison d’exister, c’est son inexplicable scène post-générique qui arrivera à faire jaser des millions de fans peu exigeants à travers le monde et à garantir des grosses ventes de tickets pour les films de cet univers à venir.
C’est tout. Ni plus ni moins.


De la totalité des 1h20 (oui, oui, vous avez bien lu) que dure ce film avant que le générique ne démarre, il n’est jamais question de prendre le temps de poser les choses, les personnages et leurs enjeux. Les ellipses s’enchainent grossièrement, l’action n’est pas au rendez-vous et le spectateur traine les yeux entre scène de discussion affreusement banale et tentative d’humour à répétition.
Mais là aussi, sans jamais de succès.
Vain.


Tout se casse la figure, entre des acteurs qui n’y croient pas (Naomi Harris), certains qui n’y croient plus (Michelle Williams, mais bon le chèque devait être alléchant) et à contrario, certains qui y croient beaucoup plus que ce qu’ils ne devraient se le permettre (le duo Hardy/Harrelson en tête). Le tout dans des scènes plus souvent gênantes que véritablement impressionantes ou même amusantes (si tenté qu’on décide de venir voir une comédie).

Je n’ai même pas envie de me questionner d’avantage sur les raisons qui ont pu faire que Andy Serkis soit à la réalisation de ce truc ($$$).


Film prétexte, de commande, fait par des personnes qui n’ont visiblement rien compris à ce qui faisait le sel du personnage phare ainsi que son univers et ses codes.


Pas même méritante d’être considérée comme un film de transition ou une oeuvre « hybride », cette suite est à l’image d’un steak légèrement bleuté au fond de votre frigo. Il aurait fallut le manger deux/trois jours avant. On se dit que même si c’est moins bon, on pourrait tenter le coup, que ça sera pas ça qui nous rendra malade.
Certaines personnes vont tenter. Les plus raisonnables passeront leur tour.
Un carnage. Direction poubelle.
Du gâchis ? Dommage ?
Certainement.
Tant pis, on ne les y reprendra plus.

CharlesVignon8
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le 6 oct. 2021

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Charles Vignon

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