C'est tellement ridicule qu'au final, on en rit.

Déjà, j'attendais un minimum ce Venom - Let There Be Carnage, de son titre complet.
Le premier film n'était pas parfait, mais il m'avait bien divertit lors de mon visionnage au cinéma. La non-violence ne m'avait pas dérangé et l'écriture simpliste fonctionnait un minimum.
Et puis, il y a donc cette scène post-credit, qui annonce l'arrivée de Carnage (campé par f*cking Woody Harrelson) dans la suite. Cela m'avait donc bien hypé étant fan de ce méchant.

Et puis arrivèrent les trailers. Et là, j'ai tout de suite compris à quoi je devais m'attendre. Humour potache, effets spéciaux médiocres, photographie trop classique...
S'enchaînent l'annonce de la durée du film (1h38 générique compris !), les affiches immondes et de nombreuses diatribes de la part de la presse.

Alors me voilà. Assis sur cette chaise de cinéma moelleuse, avec mon pot de Pop-Corn rempli à ras bord, et la fin de ma boisson du Burger King d'il y a vingt minutes, j'attend de voir la suite de Venom.

Cette suite est donc réalisé par Andy Serkis qui est très spécialisé dans l'acting de motion-capture mais moins dans la réalisation... Il faut également noté que Tom Hardy a participé à l'écriture du scénario.

Le souci, c'est que je n'ai sais pas comment commencer. Allez, parlons des quelques points positifs :

• J'aime bien Carnage. Woody Harrelson n'est pas extra, mais il arrive
  assez bien à tenir les quelques bonnes lignes écrites pour son rôle.


• Pareil pour Naomie Harris, elle tient bien son rôle de Shriek.


• Ainsi, leur couple est mal développé, mais quelque fois interéssant.


• La musique, presque inexistante, est convenable.


• L'humour est mauvais, mais certaines blagues - vraiment très peu - m'ont fait rire, tel que le doigt d'honneur de Venom - digne représentation explicite du film - ou une traduction française assez bof où Shriek écrit :

Je vais te niquer.

• Le joli plan où Carnage passe devant la fenêtre de la cathédrale, qui est plutôt joli (mais c'est l'unique plan).

Bon, et bah malheureusement, il est temps de passer aux défauts du film :

• L'écriture. Ah, l'écriture. Qu'est-ce que c'est mal écrit. Le scénario est trop simpliste, s'inspirant des nombreuses comédies romantiques (oui, oui, vous avez bien lu) pour développer la relation entre Eddie et Venom. On a donc droit à de nombreuses scènes de rupture qui se mélangent avec l'enquête autour de Carnage.


• En parlant de Carnage, la quête de vengeance de Kasady n'est pas
  mauvaise, mais malheureusement, celle du symbiote Carnage est inutile et ridicule. Dommage.


• Le rythme est bien trop rapide. Par exemple, l'introduction du film
  m'a paru écrite sur une moitié de page de scénar', avec une unique
  ligne de dialogue ; et bah c'est mauvais.


• L'humour est mauvais, mais en plus, il entache plein d'autres scènes - dont celle d'action et d'émotion - qui auraient pu être intéressantes.

Oh merde, il est rouge !

• Les personnages secondaires - je considère Kasady comme un personnage principal - n'ont littéralement aucun intérêt. Anne ne sert qu'a faire avancer l'intrigue, Dan est ridicule et... Ah... Detective Mulligan, le personnage avec le moins de charisme au monde.


• Dois-je vous parler de la photographie ? C'est immonde, mais vraiment immonde. Les plans sont mal cadrés, on n'arrive pas à comprendre ce qui se passe à l'écran.


• Les scènes d'action entièrement en CGI sont par conséquent d'une laideur inimaginable ! Le combat final pourrait être la prochaine couverture du livre "Le rouge et le noir".


• Petite théorie : si le film est passé au ratio 1:85 (ou 16:9 pour les nuls), est-ce pour être diffusé directement sur une télé ? Ne serait-ce pas le retour des "Direct to DVD" mais avec un budget de 100 millions ?


• Il y une référence à Spider-Man 3 et une autre à The Amazing
  Spider-Man 2. C'est intéressant, sauf qu'on se rend compte que les
  scénaristes n'ont pas compris les films originaux.


• La scène post-crédit, acclamé par de nombreuses personnes, aurait pu être génial. Cependant, étant donné que le symbiote Venom est
  terriblement mauvais, j'ai peur qu'il aille entacher le futur du
  cinéma super-héroique.

Voilà.

Le film est truffé de défaut. Cependant, en sortant de la salle, je me suis rendu compte d'un truc : c'est mauvais, mais je n'ai pas passé un mauvais moment. Dèja, j'attendais à cette qualité avec les différentes critiques que j'avais lu.

Ainsi, ce film n'est ni un plaisir coupable ni un nanar : c'est un navet pur, à voir une fois au cinéma afin de se rendre compte à quelle point le niveau de ridiculité est haut. Et on en rit, parce que c'est bien mieux de rire que de pleurer.