Cet institut de beauté devient le lieu d’un théâtre où se succèdent certaines clientes un peu trop stéréotypées, traînant leur syllabes vocaliques comme un symptôme de snobisme, tandis que les hommes se déclinent selon une gamme qui se veut variée (le vieux beau obséquieux, l’amoureux transi, le macho impoli). Les trois personnages principaux sont des figures attachantes, mais on n’a d’yeux que pour Nathalie Baye, dont le jeu rend grâce à la complexité de son personnage, tantôt naïve, tantôt franche, tantôt blessée.
C'est aussi le théâtre qui a tout d’un divertissement plaisant, bénéficiant de dialogues enlevés, dont les formules percutantes, sans être systématiques, ont parfois le mérite de documenter une forme de poésie, capable de railler les clichés (il y a un peu du B. Blier la dessous) sans tirer sur la corde des grossièretés
Vénus Beauté demeure une comédie recommandable, qui doit beaucoup à son interprète principale.
Les récompenses qu'il a reçues sont amplement méritées