aou cha-cha-cha-cha
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Après un moyen métrage de fin d'études aux qualités certaines ( le joliment allenien et très verbeux Promène-toi donc tout nu ! ) Mouret explore à nouveau le désir féminin, le déclinant aux travers des deux personnages titulaires. Contrastées voire antinomiques Fleur et Vénus vont, le temps d'un été, partir en quête d'expériences masculines pour mieux alimenter leur estime personnelle, combler leur manque affectif ou simplement pour tromper l'ennui... Au gré d'un style simple et dénué de fioritures visuelles Emmanuel Mouret perpétue le marivaudage intrinsèque à l'oeuvre rohmerienne, montrant les déséquilibres et la relative impossibilité d'une attraction purement réciproque. De ce point de vue ledit métrage réserve une belle épaisseur littéraire et/ou théâtrale, jouant à la fois sur la beauté apparente de ses deux figures féminines et sur leurs incertitudes profondes...
Le film contient la légèreté des amours estivaux, cette éternelle fugacité désirable n'appartenant qu'à la parenthèse saisonnière ; on pense également au cinéma prolifique et inégal de François Ozon ( principalement ses premiers courts métrages, notamment Une Robe d'été...) mais le ton très oral et discursif du métrage partage moult points communs avec la touche rohmerienne. Un très bon film, tour à tour sensuel et lucide sur les rapports hommes/femmes et leurs contraintes. A voir absolument !
Créée
le 30 janv. 2021
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