"Tuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................uuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut" *couic*
Ouais bon, j'ai bien aimé les décors et l'ambiance générale. Ca, ça m'a surpris parce que Kechiche c'est du téléfilm d'habitude mais là il y a une vraie lumière et de vrais décors.
Ca ne suffit pas pour faire un film.
Ici, le propos est bien sûr tout le mépris des femmes et des hommes pour une personne transformée en bête de foire. Mais Kechiche ne maîtrise ni la façon de raconter une histoire, ni la façon de tourner.
D'une part, parce qu'il n'était pas nécessaire de nous assommer avec des scènes répétitives, coupées court mais étirer en longueur. Comme d'habitude, il crée tellement de matière qu'il se sent obligé de les mettre dans son film, ce qui donne un gloubi goulba limite insupportable. Parce que la répétition pour la répétition, ce n'est pas ce qu'il y a de plus intéressant pour raconter une histoire. Passez à autre chose, mettre en place une vraie gestion du rythme, fait aussi parti de la technique. L'absence de cette dernière est flagrante et d'ailleurs, pour avoir vu La Daube Du Mulet et La Morve D'Adèle, pas d'évolution, pas de progrès, toujours cette facilité, toujours ce vide intersidéral du propos, toujours cette médiocrité...
Et puis, cette incapacité à faire passer un message: Kechiche critique la société du début du XIXème siècle sans en comprendre le fonctionnement ni la morale, certes détestable, qui avait cour à cette époque. Bien entendu que la façon dont "on" la traite est méprisable (bête de foire, objet sexuel), mais il y avait certainement des façons un peu plus ambigües et subtiles de défendre ce point de vue, en recréant les perspectives de l'époque. Et ce ne sont pas les soirées plan nichons qui changeront quoique ce soit
Enfin la mise en forme, il ne se prend pas la tête, il ne construit ni n'élabore rien: Quoiqu'il se passe, quoiqu'il se dise, il filme caméra à l'épaule en prenant le mouvement nécessaire et c'est tout.
C'est limite un peu dommage, parce qu'il aborde ici un sujet qui pouvait s'avérer passionnant, et le transcender un peu plus (finalement, ce qui arrive à la Vénus Noire n'est pas si différent que ce qu'a vécu Elephant Man, les bêtes de foire en général et les victimes de la traite de divers trafics humains).
Mais c'est trop lui en demander, visiblement.