A la fin des années 1860, en pleine guerre révolutionnaire mexicaine où les partisans populaires de Juarez tentent de renverser le dictateur Français Maximilien imposé par Napoléon III, un chariot doit transporter une belle dame de la cour vers le port de Vera Cruz pour qu’elle puisse regagner la France. En réalité il transporte une fortune en or destiné à engager d’autres troupes en Europe pour l’empereur.
Sans compter l’armée officielle et la guérilla révolutionnaire, une belle brochette de voleurs, de tueurs, d’imposteurs et de menteurs improvisent alors une danse de dupes permanente, prétendant voyager avec le convoi, plus pour le pire que pour le meilleur. Cette pièce de théâtre itinérante est composée d’un relativement honorable ancien général américain sudiste, d’un attachant et amoral bandit tireur d’élite, de ladite lady voyageuse, du commandant de l’escorte, d’une habile et belle voleuse juariste qui s’incruste, et de la racaille américaine migrée au Mexique à la fin de la Guerre de Sécession et que tous les camps veulent recruter.
Ce western de première génération, que je soupçonne avoir inspiré un certain Tarentino bien des années plus tard, et relativement immoral il y a plus de 60 ans maintenant, avec meurtres de sang-froid et scène de viol, nous fait revoir de fringants Gary Copper, Burt Lancaster, Charles Buchinsky (bientôt Bronson) ou Ernest Borgnine. Il nous offre une succession de retournements et d’actions très bien menées, et respectant bien sûr les traditionnels clichés virils et moraux d’autrefois.