Vice(s)-Versa

Pour moi, Pixar est un gage de qualité, qui m'a fait rire, pleurer et rêver. Et ces éléments ont manqué dans cette création..
Nous voilà plongé dans la tête de Riley, petite fille de 11 ans qui quitte son Minnesota natal pour rejoindre une ville qu'elle ne connaît pas, où elle n'a aucune attache. Un déménagement, ce n'est pas facile.. Alors si en plus ses émotions (Joie, Tristesse, Colère, Dégoût et Peur) se détraquent, elle ne va pas s'en sortir la gamine ! En effet, Joie et Tristesse se retrouvent loin du poste de contrôle où elles assurent la stabilité émotionnelle de Riley, les voilà donc à chercher un moyen de rentrer chez elles. Elles vont apprendre à se connaître, à comprendre à quoi sert Tristesse (qui, au passage, est insupportable ! Gnnnnniiiih, j'avais envie de lui mettre des coups de pieds aux fesses pour qu'elle se bouge mais, même ça, je pense que ça n'aurait rien changé !), rencontrer des tas de souvenirs, évoluer... C'est un beau récit initiatique, par moments drôle mais surtout, surtout, très triste. Ce long-métrage d'animation n'est pas destiné à un jeune public (en dehors des nombreuses références à Alice au Pays des merveilles), c'est ce petit côté simple qui m'a beaucoup manqué.
J'étais tellement mal pour cette petite fille qui n'a rien demandé ! Le sort s'acharne contre elle, ça en devenait malsain ! J'aurai voulu que tous ces tourments soient justifiés, par exemple si ça avait été sa puberté ! Mais là, non, je ne comprends pas... Impossible de me décrisper. Et une fois qu'on a pigé que Joie et Tristesse devront passer par les 5 îles pour rentrer, on s'ennuie vite. Le schéma est si prévisible.. Dommage car cela gâche les quelques scènes inventives et poétiques...