Je pourrais simplement vous dire d'aller le voir sans prendre en compte ma critique mais ce long-métrage mérité des éloges.
L'histoire : dans la tête d'une pré-ado, les émotions vivent des relations plus ou moins compliquées. L'idée du scénario est pour le moins étonnante, pour ainsi dire, et cela me semblait un gage d'ennui en allant lorgner du côté de chez Freud.
Mais c'est ce que j'aime chez Disney-Pixar, les films qui sortent peuvent avoir plusieurs degrés de lecture.
La première et sans aucun doute, la plus simple est une lecture enfantine. De voir ces petits bonshommes s'énerver et s'échiner dans le crâne d'une fillette a quelque chose de sympathique, limite attachant. Il n'échappera donc à personne, l'idée que la signalétique des couleurs est spécialement faite pour attirer l'œil. On verra qu'elle a un autre but.
Deuxième lecture, plus adulte, nous amène à réfléchir sur la constitution/construction de la psyché, qui fait ce que nous sommes. Il est évident que chaque individu est tiraillé entre ces diverses émotions, mais c'est une réflexion sur notre constitution de nos souvenirs ce que nous oublions et ce que nous laissons derrière nous, parfois sans même le savoir
Dernière lecture, plus à connotation freudienne rappelle sans conteste la seconde, mais l'aborde plus intensément : avons nous besoin de la colère ? notre vie n'est elle qu'une succession de joie et de peines ? Pouvons nous vivre sans joie ? Autant de question...
Voilà c'est très impressionnant pour un long métrage où l'on rit et pleure (un peu). On pourra cependant reprocher à Disney de verser dans le gnangnan et de trop simplifier le propos. C'est peut-être vrai mais au départ c'est quand même fait pour les enfants. Complexifier le propos aurait dommageable pour ces derniers qui s'en seraient trouvés perdus et auraient rejeté le film en bloc.
Pour ma part j'ai apprécié les différents niveaux de lectures et l'histoire intrinsèque.
À voir absolument en famille.