J'aime encore bien le cinéma récent de Woody. C'est plutôt bien qu'il choisisse de ne pas trop se répéter. Il évolue. Sans pour autant quitter ses thématiques, ses sujets. L'important est de traiter de ce que lon connaît, règle d'art ultime !
Le scénario est plutôt intéressant. Dans un contexte artistique tourné en autodérision de façon plus subtile et moins brutale que d'habitude, Woody nous brosse le portrait de deux femmes, prétentieuses oui, mais en quête d'elles-mêmes et surtout en quête d'amour. Mais qu'est-ce que l'amour ? Pas facile à dire, et Woody ne s'y risque pas. Il se contente de nous raconter les frasques sexuelles de quelques personnages malheureux. Ça ne raconte pas grand chose finalement, mais l'honnêteté et la simplicité avec laquelle Allen utilise ses personnages sont assez émouvantes.
Visuellement Allen filme toujours avec une caméra posée qui tente de suivre les personnages. Il laisse vivre ses acteurs le plus possible, donner corps au récit plus que la caméra. Ses acteurs sont d'ailleurs impeccables. Il y a un certain décalage remarquable : les dialogues sont très drôles car très caricaturaux par rapport à la fonction des personnages (comme dans beaucoup de Allen) sauf que les personnages les récitent de façon très sérieuses. C'est donc étrange et on ne sait pas toujours si l'on peut rire ou pas.
Bref, "Vicky, Cristina, Barcelona" est une 'petite' histoire très intime sans pour autant tomber dans le racoleur.
Bonus : http://image.noelshack.com/fichiers/2014/48/1416856707-vicky-cristina-barcelona.jpg