"La splendeur du plan doit disparaitre derrière la splendeur du montage"
- Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein
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L'essence même du film dont le cinéaste a trouvé le principe avant de trouver son histoire... Plan séquence de deux heures et quart dans les rues de Berlin, Victoria est certes un défi technique d'une organisation colossale, mais putain qu'est-ce qu'on se fait chier !
Le sacro-saint-plan-qui-n'a-pas-le-droit-de-couper échoue lamentablement à tenir son spectateur en haleine. Un simple trajet à la con ? Faisons le en entier avec des gens qui parlent de rien, parce que notre "scénario" fait quatorze pauvres pages, laissant la place à une improvisation de répliques digne des meilleurs Bertolt Brecht : " On va où ? On va là. Là ? Oui, là... A gauche, juste là. Là on tourne à gauche ? A gauche. A gauche, là... On va là, tourne là... "
MAIS PUTAIN FERMEZ VOS GUEULES si vous savez pas quoi dire !!
Sinon, ayez au moins la décence de raconter des histoires de Toto, ou d'expliquer la relativité restreinte, enfin quelque chose à suivre avec ne serait-ce qu'un atome d'intérêt ! Et ça n'est pas qu'une affaire de rythme. Il y a des tas d'imperfections techniques ( flous, décadrages dégueux... ) qu'un monteur, même débutant, aurait pu escamoter...
Je me suis fait chier, j'ai eu mal aux yeux... Et une terrible envie de passer le film sur Final Cut Pro pour couper tout ça et y donner une durée raisonnable d'une heure, une heure dix à tout casser... Et c'est là que j'ai réalisé... que même en une heure dix ce film serait un gros tas de merde fumant.
Une jeune fille s'éprend d'un mec dont le meilleur pote l'embarque dans un braquage qui se déroule bien mais tourne mal, alors elle le laisse crever mais il lui a fait promettre de tenir bon comme dans Titanic alors elle part avec le pognon. Victoire.
PUTAIN, même Le Transporteur a un scénario plus dense que ça !!
On se fout vraiment de votre gueule.