Voilà un film singulier, enveloppé d’étrangeté et de mystère par lequel il faut se laisser porter sans raisonner.


A Paris, de nos jours. Un jeune homme se retrouve sous un pont, personne ne le voit, sauf un autre homme qui lui propose de l’aide. Un peu plus tard, le jeune homme, prénommé Juste, passe un entretien avec une femme en blouse blanche.


Des années plus tard il arpente les rues de Paris, des quartiers populaires aux Buttes Chaumont. Il discute avec un homme d’origine africaine, pénètre avec lui dans un de ses rêves et le mène à la femme en blouse blanche. Un jour il rencontre Agathe, qui reconnaît en lui un ami nommé Guillaume.


Paris et ses quartiers sont superbement filmés, avec douceur et tranquillité. Le cinéaste nous emmène aussi dans une forêt tropicale, en montagne puis au bord de la mer. Certaines explications dispersées ici et là permettent de comprendre un minimum de l’histoire.


J’ai bien sûr pensé à Wim Wenders, à Berlin et « les Ailes du désir ». Stéphane Batut aborde les thèmes du deuil, du passage vers l’autre monde avec simplicité et poésie mais avec un final plus mélancolique que celui des « Ailes du désir ».


Un film qui mérite le détour.
Mon blog : https://larroseurarrose.com/

AnneM
7
Écrit par

Créée

le 6 sept. 2019

Critique lue 596 fois

4 j'aime

AnneM

Écrit par

Critique lue 596 fois

4

D'autres avis sur Vif-Argent

Vif-Argent
Cinephile-doux
5

Même pas mort

Tiens, une tentative française de réalisme magique au cinéma, c'est assez rare pour s'y arrêter. Hélas, la démonstration de Vif-argent, malgré des efforts méritoires, n'est pas spécialement...

le 6 juil. 2019

9 j'aime

5

Vif-Argent
Fêtons_le_cinéma
7

En présence de l’absence

L’approche du fantastique adoptée par Vif-Argent n’est pas sans rappeler une certaine veine du cinéma fantastique défendue par Georges Franju par exemple avec son long métrage Judex (1963), soit...

le 18 avr. 2020

4 j'aime

Vif-Argent
AnneM
7

Critique de Vif-Argent par AnneM

Voilà un film singulier, enveloppé d’étrangeté et de mystère par lequel il faut se laisser porter sans raisonner. A Paris, de nos jours. Un jeune homme se retrouve sous un pont, personne ne le voit,...

le 6 sept. 2019

4 j'aime

Du même critique

Lands of Murders
AnneM
7

Critique de Lands of Murders par AnneM

De « La Isla Minima » projeté en salles en juillet 2015, j’ai retenu l’atmosphère sombre, les paysages aériens, la musique envoûtante, les tensions liées au contexte post-franquiste et la noirceur de...

le 26 juil. 2020

8 j'aime

À mon âge je me cache encore pour fumer
AnneM
10

L'humour comme politesse du désespoir

Alger en 1996, en pleine explosion de violences et extension de l'islamisme. Samia et Fatima travaillent dans un hamman. Ce jour-là, alors qu'elles reçoivent les habituées, Mereim, tombée enceinte...

le 2 mai 2017

7 j'aime

L'Ami : François d'Assise et ses frères
AnneM
6

Ambiance médiévale réussie, superficialité du débat théologico-polique

Début du XIIIème siècle. François et sa fraternité veulent fonder un ordre, mais la règle qu'ils proposent ne convient pas au Pape. Leur fraternité, tolérée, n'est pas officialisée. Les projecteurs...

le 29 déc. 2016

7 j'aime

3