Septième Art et demi


Tous ces noms, il est difficile de garder à l'esprit qu'il s'agit d'autant d'acteurs. Derrière chacun de ces personnages à qui l'ont prête un caractère, il y a une toute autre personne que le tournage efface au moins en partie.


Pourtant l'œuvre part sur une base simple : une tranche de vie truffée de problèmes pour tout le monde, dont les rebondissements vont être comme autogénérés à la force des interactions entre les protagonistes. Toutefois, il y a un thème fort : comment continuer la vie une fois qu'on en a usé la moitié. Une disposition qui lui vaut les faveurs du public, quoique, ainsi que le fait remarquer un critique amateur anglophone, il soit très androcentré, tel d'ailleurs que l'annonce le titre.


Cela lui confère une certaine unidimensionalité dérangeante, avec des dialogues irréguliers en qualité, qui peuvent soudain se transformer depuis un bouche-trou informe en réflexion intéressante à ne pas louper. Même chose pour la musique et le décorum : orage, incendie, re-orage, ils sont des phénomènes normaux passant ici pour des gêneurs. Au spectateur de faire l'effort de s'accrocher, un effort énormément amoindri par la prestation du casting, que Montand tout seul éclipse par son temps à l'écran et son honnêteté dans le jeu.

EowynCwper
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le 23 janv. 2018

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Eowyn Cwper

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