Les mecs reprenaient tous en coeur "Viva la muerte".. (!) quand même (!)..

Cela se voit, Arrabal a été personnellement touché par les terribles événements de la guerre d'Espagne. Il en a souffert et nous offre tout simplement à la revivre avec lui.
La grande coupable qu'il nous désigne est l'église,dont le rôle en sous-main était central et terrible.
Mais certain qu'Arrabal ne l'aurait pas qualifiée comme moi, il aurait certainement préféré l'adjectif « écœurant ». Ce qui permettrait facilement d'expliquer l'écoeurement qu'il a souhaité provoquer pour dénoncer les choix de cette omniprésente église espagnole.
On peut regretter qu'à côté d'elle la femme en prenne elle aussi autant pour son grade. Mais Arrabal avait sans doute aussi un compte régler avec la gente sur laquelle il fondait ses espoirs les plus grands. Les femmes sur lesquelles il fonde d'ailleurs peut-être toujours ses espoirs les plus grands. Car il ne s'agirait pas de penser qu' Arrabal est injuste à leur endroit, à observer les quelques peintures masculines qu'il exécute des acteurs du régime franquiste. Peintures vraiment truculentes et terribles lors de certaines scènes  dans lesquelles les pions du régime ne sont plus que de vulgaires débiles consanguins aux réactions bestiales.
Je pense que l'on peut parler, à propos de Viva la Muerte, d'œuvre forte et de véritable recherche cinématographique, tant au niveau du traitement du sujet que de la forme qui virevolte depuis les plans colorés tout à fait originaux et novateurs illustrant les rêves de l'enfant qu'il était (sans doute) vers d'autres, proches du reportage - libidino- scato - émoglobino...- pour dépeindre ses cauchemars les plus terribles.
Je pense qu'il ne mesure pas qu'une certaine auto-censure aurait permis au film de s'ouvrir au plus grand nombre pour lequel de telles métaphores visuelles sont d'une dureté insupportable. A moins que motivé à l'idée de laisser une œuvre plus grande et sans concession, il s'en soit moqué.
Et le statut du résultat obtenu, celui d'une oeuvre d'art dont l'accès reste aisé et dont l'objet et les centres d'intérêts sont universels (ce qui est presque rare) lui donne raison, et explique mon soutien et toute mon admiration.
Je ne souhaiterais pas faire de ce type de film mon cinéma quotidien c'est sur, mais ça ne m'empêchera certainement pas de le qualifier de TRES GRAND cinéma.


Viva la muerte s'écriait-ils ces fachos. OK leur a dit Arrabal, je vais vous en donner moi d'la Muerte.


Une petite pensée pour les acteurs. Ouf ! Il fallait être motivé !..

Walllou
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le 17 mars 2015

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Walllou

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