En 1h30 (durée de film juste parfaite), Vivarium embarque ses visiteurs de derrière la vitre dans un ascenseur émotionnel descendant : d'abord d'un humour léger (comme le début d'une vie familiale) et d'une ironie inconsciente, le spectateur, lui, va au fur et à mesure en prendre conscience, l'"industrie des animaux" se révélant au grand jour ; il se retrouve aliéné par le film (tant il est envoûtant par sa mise en scène qui se renouvelle sans cesse, particulièrement dans une séquence finale dantesque ; sa direction artistique malicieuse, et ses acteurs incarnant réellement leur personnage), qui lui-même montre comment la société, de par ce formatage familiale, aliène - littéralement dans le film - de génération en génération les individus ; le spectateur est aussi hypnotisé - presque de manière malsaine - par ce train de vie constamment répété (cf. Jesse Eisenberg ou le Sisyphe moderne).
Ainsi, avec une pointe de genre horrifique, le réalisateur met en évidence un système qui ne peut plus durer ainsi.
On pourra cependant reprocher au film non pas de clarifier les évènements (car cela peut être un parti pris intéressant), mais plutôt de le faire à moitié, les rendant encore plus confus.