Je l'avoue, Monsieur le juge ; j'avais beaucoup aimé Fatal, peut-être parce que Mickael Youn assumait reprendre les codes de la comédie trash américaine, en particulier Will Ferrell. Pour ce deuxième film en tant que réalisateur, Youn reprend énormément de Borat, le personnage imaginé par Sacha Baron Cohen sauf que, là où ce dernier était dans un film avec de la réalité tout autour, il s'agit ici d'une fiction, et ça fonctionne pas du tout.
Mickael Youn et José Garcia jouent deux demi-frères issus du Taboulistan, un pays imaginaire coincé entre l'Afghanistan, le Kirghizistan et le Tadjikistan. Afin que ce pays soit connu (outre pour avoir crée le taboulé, recette qui leur a été piquée), leur président leur suggère d'aller en France et de faire un attentat afin de détruire la Tour Eiffel. Sauf que rien ne va se passer comme prévu et qu'ils vont être baladés dans la France avec une journaliste à leurs pieds, à la suite d'une erreur médicale.
Que dire ??? Que là où je m'étais énormément amusé sur Fatal, le rigolomètre était ici quasiment plat ? Que certaines scènes sont quasiment du plagiat de Borat, comme celles au Taboulistan ? Que Mickael Youn et José Garcia y sont ridicules, rappelant là aussi Sacha Baron Cohen, mais sans qu'ils ne soient jamais à poil ? Il y a peut-être un moment qui m'a fait sourire où la journaliste, incarnée par Isabelle Funaro (compagne à l'époque de Youn, ça aide), leur fait découvrir des spécialités françaises (dont celles du Sud-Ouest) ; la bonne bouffe, le rugby, la fête, et une partie à trois ! Alors soit je ne suis pas français, soit j'ai dû manquer une case dans la liste des spécialités du pays... Et toute cette scène est filmée avec du Michel Delpech en fond sonore, donc rien que pour ça, le film n'est pas nul.
Et il faut avouer que Mickael Youn sait se donner quelques efforts dans la mise en scène, évitant des plans surdécoupés. Mais en-dehors de ça, Vive la France n'est pas un bon film, tant au fond, je ne vois pas ce qu'il veut dire, et si on le compare à du Borat, la différence y est béante.