On est en plein hiver, c'est dimanche, il fait froid, quoi de mieux qu'un film sur les volcans pour se réchauffer quelque peu ? Surtout qu'il y en a pas des masses. Volcano fait partie de ces films catastrophes très en vogue aux États-Unis à la fin des années 90 puisque Hollywood nous en a offert toute une pelletée : Daylight, Twister, Alerte, Le Pic de Dante. Faites votre choix.
Dans son genre, Volcano est très con comme je pouvais m'en douter. Y a bien Tommy Lee Jones (très con lui aussi car il ne sait pas ce que c'est que du magma alors que moi qui n'ait pas inventé la poudre j'ai appris ça en cours de sciences au CE2) une nouvelle fois dans la peau d'un meneur d'hommes confronté à une catastrophe sans précédent : un volcan est subitement apparu sous Los Angeles et évidemment entre en éruption.
A partir de là, le film va se trimballer toute la galerie de clichés habituels. Rien qu'au niveau des personnages, on en tient des bons entre la scientifique canon (sa copine, la moche à lunettes meurt très vite), l'adolescente rebelle, le flic raciste, le noir provocateur, l'état-major emmené par Don Cheadle qui ne sert à rien. Comme dans Daylight, on peut laisser des flics crever ou des pompiers ou des gens peu importe. Par contre, on ne touche pas aux animaux. Ça, c'est sacré. Cette morale bien lourde nous est assénée avec force tout au long du film avec divers sacrifices, le sens de l'héroïsme des secours, la solidarité entre les citoyens. Le gamin nous le dit à la fin de sa voix d'enfant quand un policier lui demande à quoi ressemble sa maman : "ils sont tous pareils". Que c'est mignon. Ça donnerait presque envie d'y croire.
Ne soyons pas mauvaise langue. Je retiens quand même un divertissement efficace, une lave plutôt bien foutue, des scènes de destruction massive réussies surtout si l'on prend en compte que le film date de 1997 et que techniquement il n'est pas ridicule aujourd'hui. Mais certaines situations comme la destruction d'un building pour détourner la lave dans l'océan ou Tommy Lee Jones qui court au ralenti pour sauver sa fille qui comme une conne s'est foutue pile sous le building en train d'exploser le rend hilarant et même nanar.