Odieux nanar pendant la première partie de film. L’œuvre arrive à se racheter dans sa seconde moitié quand le film délaisse l’action et son concept pour devenir une vraie réflexion, proposer quelque chose de réellement tragique. Jusque là, c’était le festival de la connerie mais heureusement pour lui, le film a à certains instants, laissé de côté sa stupidité. Et grand bien lui fasse, on a un face à face iconique, un jeu de miroir particulièrement stimulant et lourd de sens. C’est dans ces moments là que le film brille, quand il parle de ses personnages.
Car sinon, qu’on se le dise, l’action est sympa mais trop de ralentis grossiers, la bande son et effets sonores sont particulièrement abusés voulant iconiser chaque situation. Ça donne un ton profondément nanardesque à tous le film qui ne brille d’ailleurs pas non plus dans son écriture. Terriblement convenue que l’on peut se surprendre à prédire tout le film, à trouver les répliques qui arrivent avec exactitude. Pareillement, Nicolas Cage est en surjeu constant et fait des grimaces pendant tout le film là où Travolta se croit dans un drame shakespearien. Ça transpire la médiocrité mais c’est souvent relevé par une mise en scène intéressante dans sa manière de penser le cadre et de donner du sens à celles-ci.
Il me reste à voir ses classiques mais pour le moment j’ai très envie de me laisser entendre penser que John Woo est un grossier faquin.