L'un des films les plus émouvants que j'ai pu voir. Pourtant l'histoire filmée par Ozu est tout ce qu'il y a de plus banale, humaine. Le rythme paisible, serein, parfois cocasse de la première partie creuse le fossé entre des générations aux modes de vie et aux envies si différentes, qui semblent oublier, en particulier les plus jeunes, que rien n'est acquis pour la vie.
Puis survient le tournant, sans tambours ni trompettes puisqu'au contraire on le voit venir de loin grâce aux signaux envoyés par Ozu. Sans pathos et avec une pudeur de tous les instants, il transforme la dernière heure en un terrible, mais simple, sommet d'émotion.
Au bout du compte, résumer le film serait forcément réducteur et ne pourrait aucunement préparer à tout ce que l'on va ressentir au bout de ce voyage, long certes, mais totalement universel et inoubliable.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top 10 Films, Top 111 films, Les meilleurs films des années 1950, Les meilleurs films japonais et Blu-Ray-thèque / Films
Créée
le 17 avr. 2015
Critique lue 290 fois
D'autres avis sur Voyage à Tokyo
Le cinéma d’Ozu requiert de la patience et sans doute le renoncement, de la part du spectateur, à quelque espoir de divertissement. Pourtant ce cinéma est tout sauf austère et ennuyeux. C’est un...
Par
le 8 févr. 2014
96 j'aime
12
Ce qui explique une nouvelle fois pourquoi j'ai tant de mal à me lancer dans les Ozu (même symptôme pour d'autres...). J'ai regardé l'horloge je ne sais combien de fois la première heure (pour...
Par
le 21 janv. 2012
82 j'aime
6
"Voyage à Tokyo" fait partie d'une poignée de films dont on peut décemment dire qu'ils sont parfaits. De tous les adjectifs qualificatifs qui me vinrent à l'esprit lorsque j'enlevai le DVD du...
Par
le 15 avr. 2011
80 j'aime
28
Du même critique
Sans doute fatigué de pondre des drames chiants pour neurasthéniques masochistes, Robert Bresson s'est surpassé afin de nous offrir son ultime chef d'oeuvre, une parabole de science-fiction sous...
Par
le 26 mars 2018
30 j'aime
3
Honnêtement, je pense qu'Arthur Miller aurait pu broder une merveille de scénario en se contentant de la dernière scène dans le désert du Nevada, où tout est dit. Après tout, un bon exemple vaut...
Par
le 2 avr. 2016
23 j'aime
2
Refn est un sacré déconneur. Le défi de départ était excitant : écrire un scénario en 5 minutes. Malheureusement Nicolas dut se rendre à l'évidence. Ecrire plus de deux pages en 5 minutes c'est pas...
Par
le 4 janv. 2014
20 j'aime
1
