Le voyage au centre de la Terre premier du nom, sans être un film foncièrement mauvais, n'avait pas eu le véritable succès qu'il pouvait espérer, la faute à une 3D qui n'était encore que peu répandue mondialement, expliquant d'ailleurs le fait qu'il soit sorti ensuite dans les bacs en « 3D à papa » accompagné de ses lunettes rouge et bleu.
Il était donc temps, maintenant les salles équipées convenablement, de sortir un nouvel opus qui permettrait enfin de nous faire voyager avec un peu plus d'immersion. Si effectivement immersion il y a, servie par des effets spéciaux diablement efficaces avec des insectes géants nous rappelant Chérie j'ai rétrécie les gosses, en plus de mouvements de caméra souvent étonnants, voire à la limite du vomissement, cette suite n'est en réalité qu'un remake maquillé du premier.
On retrouve tous les éléments du précédent, à cela prêt que les personnages ont légèrement changé, le gamin n'est plus fan de jeux-vidéo, il est devenu passionné de littérature, et son beau-père, avec qui il vit une relation difficile (tout comme avec son oncle dans le premier), est son opposé et toute cette histoire ne sera qu'un argument pour rapprocher les gens, encore une fois. Rien de bien neuf côté scénario donc, puis cette île mystérieuse est une version améliorée du centre de la Terre, y ressemblant globalement dans le design, si ce n'est que tout à coûté deux fois plus cher et a davantage été étudié pour exploiter les trois dimensions.

On tiquera en revanche totalement sur le manque de logique du film. L'île mystérieuse est en réalité l'Atlantide, qui se renfloue tous les 150 ans, donc comment se fait-il que les vestiges soient encore présents, et se fassent détruire à la fin ? Comment se fait-il également qu'il y ait autant de vie sur une île qui passe son temps à se retourner sous l'eau ? Pas vraiment crédible tout ça, surtout lorsque l'on sait que les produits de Verne, pourtant fictifs, s'attachaient à une certaine logique pour que l'on puisse y croire au point d'en rêver, ce qui aura créé de nombreuses générations d'accrocs à ses écrits.
On se consolera quand même avec un duo Dwayne Jackson et Michael Caine, le premier ne se limitant pas à jouer aux gros bras mais aussi à user un minimum sa caboche, à l'inverse du second, un espèce de joyeux drille un peu allumé (soutenu par Luis Guzmán, dont le jeu se limite à alterner entre hurler ou avoir l'air béat).
On a vu mieux, on a vu pire, ce Voyage au centre de la Terre 2 aurait pu être réellement mauvais, or sa seule véritable vocation est d'offrir un tour de montagne Russe, ce qu'il réussit, s'amusant même par moment à nous fournir de judicieux effets 3D (les animaux petits sont grands et inversement, et le passage d'un banc de requin juste devant la caméra permet de les faire paraître gigantesques avant de les faire s'éloigner et se rendre compte qu'ils sont aussi gros que des poissons rouges).
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le 9 juin 2012

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