Le crépuscule de l’humanité menant l’homme à voyager vers d'autres contrées salutaires à polluer, n’a jamais autant été décliné au cinéma depuis quelques années. L’un des nouveaux chapitres de ce mouvement écologico-science-fictio-catastrophico-démago voit le jour sous la houlette du réalisateur Neil Burger (“Limitless”) et s’intitule sobrement “Voyagers”. Ce mix bien moyen entre “Passengers” et “Sa Majesté des mouches”, tique (je tente le jeu de mots), par son manque de vitalité et d’enthousiasme. Dès les premières minutes, le récit nous montre des bébés éprouvette génétiquement parfaits conçus dans le seul but de mettre à leur tour au monde d’autres bébés éprouvette qui mettront eux aussi au monde d’autres bébés éprouvette, lors d’une traversée intersidérale de 86 ans, de quoi être éprouvé ! Colin Farrell en mode nounou fait partie de la mission qui embarque à Cap Canaveral. Quelques jours plus tard, Colin et ses lardons rejoignent la station orbitale et deviendront les robinsons volontaires d’un voyage sans retour. Si dans “Limitless” du même Neil Burger, l'absorption d’une petite pilule bleue donnait à Bradley Cooper, des aptitudes physiques et mentales décuplées, dans “Voyagers”, c’est tout le contraire. En effet, un liquide bleu - lui aussi - rend nos jeunes cosmonautes mous comme des chiques. Dieu merci, deux d'entre eux, Christopher (Ty Sheridan, qu’on a connu plus en forme chez Spielberg) et Zak (Fionn Whitehead, le fourbe de service) s’aperçoivent de la supercherie, du coup, il ne prennent plus le liquide. Le résultat est sans appel, d’une libido de Bernard-l’hermitte anémique voulue par les concepteurs du projet, nos deux lascars deviennent chauds de la combi. Tous deux jettent leur dévolu sur Sela (Lilly-Rose Depp) qui a dû charger sur le liquide bleu car la jeune femme reste molle et endormie ! Mais Colin a des yeux (je tente un autre jeu de mots), il voit donc que son cheptel part en sucette, malheureusement, il décèdera un peu plus tard dans le récit. Seuls sans leur nounou, la mission tourne au fiasco quand le fourbe Fionn qui pète plus haut que son c.. (jeu de mots foireux), décide de devenir le chef…
Certains vont peut-être crier au génie devant ce long-métrage pour ados, pour ma part, je vais hurler “Cryogénie” car le procédé aurait au moins évité l’ennui !