Pour son troisième film en tant que réalisatrice de fiction, Angelina Jolie multiplie les faux pas. Elle pose ses caméras à Malte pour y construire une France caricaturale où l'on boit du pastis en écoutant Trenet. Elle réunit un casting français mais semble avoir traduit certains de ses dialogues sur Google et cantonne Richard Borhinger à un quasi rôle de figuration. Elle fait parler son Brad de mari en français dans le rôle cliché d'un écrivain raté alcoolique, le rendant inintelligible sur la plupart de ses répliques. Côté scénar, elle étire exagérément une histoire qui n'en méritait pas tant et finit par accoucher d'une révélation que l'on voit venir à cent mille et tombe donc à plat. Enfin, affichant une maigreur inquiétante et anti glamour au possible, elle livre en tant qu'actrice une interprétation rigide du malheur, posant plus qu'elle ne joue.
Un trou dans le mur d'une chambre d'hôtel et la mécanique perverse qu'il déclenche donnent un moment l'impression que le soufflé va enfin finir par prendre. Et puis non.

AlexandreAgnes
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le 30 juil. 2016

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Alex

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