Wall Street - L'argent ne dort jamais par ClémentCad
Quand Oliver Stone essaye de se la jouer grand pédagogue, on finit par sortir de la salle en n'y comprenant encore moins à la crise des subprimes, sinon qu'il s'agisse juste d'une vague histoire de rivalités, de lobbying et petits vieux incapables de comprendre comment ils arrivaient à financer leur entreprise.
On attend donc avec effroi l'éclatement de la prochaine bulle immobilière ("the green buble" si on a bien suivi les conseils avisés de ce cher Gecko) et la sortie d'un troisième volet de Wall Street, en espérant secrètement que le cancer de la gorge de Michael Douglas l'empêche d'y participer (loin de moi l'idée de lui souhaiter un sort plus funeste).
La première partie du film n'en reste pas moins relativement divertissante. Le film va à 100 à l'heure, normal pour suivre la vie trépidante du jeune Shia LaBoeuf. Appât du gain et de l'argent facile, petits traquenards et salles de marchés frémissantes réussissent à nous tenir attentifs.
Mais le film finit par être complètement desservi par son scénario. En plus d'une histoire d'amour à l'eau de rose assez insupportable, Oliver Stone enchaîne les incohérences sur le déroulement de la crise, et sur la situation même de ces personnages. En plus d'inviter des dirigeants de hedge--funds à négocier avec la FED autour d'une table, tout le monde se permet le luxe de vivre dans des lofts de 150 m² en se ruinant plusieurs fois de suite.De même, le premier patron de Shia Laboeuf, malgré ses incroyable bourdes économico-financières, ne semble être qu'une victime "broyée" par les subprimes et ses méchants concurrents, alors qu'il a lui-même profité avec un certain cynisme de ce système (n'est pas George Soros qui veut).
Enfin, Oliver Stone s'avère incapable de terminer convenablement son film. Celui-ci s'avère véritablement interminable et nous pousse très rapidement à sortir du cinéma avant le générique
Enfin,