On sait pourquoi on va voir Warcraft. On sait que l'on va être confronté à du combat, du épique à outrance et des musiques à donner la chaire de poule : en somme, être submergé par un univers fantasy dont Le Seigneur des anneaux a été le précurseur.
Mais cela veut-il dire pousser les curseurs d'effets spéciaux à fond, rendre la magie aussi esthétique que dans Charmed et exploiter des dialogues dans le seul but d'expliquer le scénario aux plus simples d'esprits d'entre nous ? Mais bordel de merde ... ARRÊTEZ LES FONDS VERTS !! On a des plasticiens, des costumiers et des maquilleurs qui font un travail remarquable, et on préfère utiliser des décors numériques qui nous feront honte quand on montrera ce genre de films à nos enfants.
Je n'avais pas grand espoir en ce film, mais ayant côtoyé l'univers de Warcraft et plus précisément de World of Warcraft (WoW), on s'attend à une plus grande finesse dans le scénario et à plus de temps consacré à l'univers très travaillé de Blizzard.
Mais capitaine, il n'y a pas que du négatif. L'univers général est assez bien retranscrit est fait plaisir à voir : les orcs sont plutôt bien travaillés, contrairement aux hommes d'Hurlevent qui ont autant de charisme qu'une huître (sérieusement, le roi ?!). Néanmoins, des clins d’œil intéressants sont là pour ravir les fans; et c'est peut être d'ailleurs l'atout le plus fort de ce film : du fan service ?
Bon et puis techniquement parlant, on abuse ENCORE des travellings à répétition pour faire sensation et des prises de vues en contre-plongée pour faire ressortir les muscles saillants. Mais oui ! Inondez-nous de testostérone à outrance on en raffole, ça compensera le manque de créativité ...
Je n'ai guère envie de faire plus long, j'aurais peur de me perdre autant que le début de ce film interminable et décousu. On dit merci à la bande originale sans qui le rythme soutenu du film n'aurait été possible ! Quand on a grandi avec Le Seigneur des Anneaux de P. Jackson, difficile d'être satisfait par un film fantasy, pourtant 15 ans après ... Comme quoi, la technologie ne fait pas tout.