Je crois que le mot T maudit a torpillé mes attentes sur les comédies romantiques pour adolescents. Je crois que le marketing a complètement réussi son coup. D'abord Sublimes Créatures, et maintenant ça... nan, j'ai franchement bien rigolé et je lui attribue 7 avec grand plaisir. C'est d'ailleurs à cause d'une précédente virée au cinéma que je me suis encore laissée entraîner dans le noir regarder un truc pour ados, et je ne regrette pas l'expédition, en plus, y avait du popcorn.

Et j'ai rigolé. Jamais de grand éclat de rire ou de rire si fou que j'ai manqué d'étouffer, mais un rire franc, soutenu tout le long du film sur une parodie qui verse dans le grand n'importe quoi et s'arrête juste au bon moment pour ne pas verser dans le gag trop facile.

Oui, le mythe du zombi est massacré, ridiculisé, passé à la moulinette sans le moindre ménagement à travers le synopsis prétexte au grand n'importe quoi au nom d'une histoire d'amour à peine plus crédible que Twilight. Mais nuance importante : cette fois-ci, C'EST LE BUT ! Et le trailer, contrairement peut-être aux affiches, ne ment pas sur la marchandise : pas un instant il ne se prend au sérieux. Le héros, R, résume par ses élucubrations internes le ton du film : ce type est ce que Edward aurait du être. Le mec qui se dit "Ok, don't be creepy, don't be creepy" tout en affichant un regard vide, la bouche entrouverte, le teint plus blanc que blanc et ne pouvant que grogner pour s'exprimer auprès de sa dulcinée... R qui, accessoirement, est effectivement un monstre puisqu'il bouffe des cervelles (et pas des moindres) et ne brille pas au soleil (même s'il change pour une raison débile).

La réalisation est propre, le cadre d'une apocalypse de zombis est bien fichu et crédible. À la rigueur, j'ai eu du mal par moment avec le jeu de la caméra. Trop de close ups et trop de flou. La bande originale est très, très sympa (mention spéciale à "Rock you like a hurricane" sur un plan fantastique de zombis avançant comme des badass à deux à l'heure) et la toute jeune joueuse de Left 4 Dead 2 que je suis n'a pu s'empêcher de ricaner en entendant "BOOMER !" dans le cinéma.

Donc. Au-delà de la tentative marketing (manifestement réussie) complètement assumée de surfer sur la vague Twilight en disant "nous on peut faire mieux même avec une parodie", je ne peux que me réjouir du visionnage. J'ai ri en regardant une parodie de film de zombis, je suis donc convaincue que le cahier des charges est rempli. Y aurait pu y avoir un peu plus de sang cela dit, ça n'aurait pas fait de mal.
Ça ne marchera pas sur tout le monde : je pense que si vous êtes prêts à laisser votre cerveau se reposer un peu (sans le mettre complètement au vestiaire, honnêtement), vous pouvez passer un bon moment devant.
Karrie
7
Écrit par

Créée

le 25 mars 2013

Critique lue 1.7K fois

40 j'aime

4 commentaires

Karrie

Écrit par

Critique lue 1.7K fois

40
4

D'autres avis sur Warm Bodies : Renaissance

Warm Bodies  : Renaissance
Mars
6

Shakespeare is not dead !!!!

Acte II, Scène II Scène du balcon, enclave des vivants Julie: Ô R! R! pourquoi es-tu un zombie ? Cache toi de mon père et redeviens vivant; ou, si tu ne le veux pas, jure de m'aimer, et je passerai...

Par

le 1 avr. 2013

43 j'aime

16

Warm Bodies  : Renaissance
Karrie
7

Stop comparing everything to the T word.

Je crois que le mot T maudit a torpillé mes attentes sur les comédies romantiques pour adolescents. Je crois que le marketing a complètement réussi son coup. D'abord Sublimes Créatures, et maintenant...

le 25 mars 2013

40 j'aime

4

Warm Bodies  : Renaissance
Filmosaure
6

Romero et Juliette

Malgré son thème et la manière dont le marketing s’est emparé du phénomène, l’écriture de Isaac Marion n’est pas du tout comparable à celle d’un Twilight. Warm Bodies fait pourtant partie de ces...

le 14 mars 2013

25 j'aime

9

Du même critique

Cinquante Nuances de Grey
Karrie
2

J'ai besoin de brainbleach, bébé.

Critique garantie NSFW, et prolongée. Oh boy. Quand même, y a un souci au niveau de l’égalité des sexes dont il FAUT parler, aujourd'hui : si ces messieurs n’ont pas le droit de lire Playboy en...

le 14 nov. 2012

164 j'aime

17

The Big Bang Theory
Karrie
8

Être ou ne pas être geek... en fait on s'en fout.

Qu'on se le dise : TBBT, ça s'explique avant tout par l'explosion de la tendance "geek=chic". Ca reprend en masse les clichés sur les geeks pro en science, en informatique, fan de Star Wars, Star...

le 21 nov. 2011

161 j'aime

56

Fallout: New Vegas
Karrie
9

Fallout 3 a enfin vu le jour

"War. War never changes." La phrase d'intro non plus. Je t'aime, Pearlman. Après le relativement moyen Fallout 3, j'étais sur les chapeaux de roue avec New Vegas. Le retour sur la côte Ouest et le...

le 3 janv. 2011

149 j'aime

86