En voyant Nicholas Hoult, je me suis dit : "Ah, après les vampires supposément glamours qui brillent au soleil, accueillons tous bien chaleureusement les zombies amoureux !" et j'ai eu peur d'être déçue par un excès de pathos destiné aux amateurs et amatrices de scènes pathignonnes et lourdingues.
Mais franchement, de bonnes idées. J'ignore si l'idée avait déjà été concrétisée dans la longue lignée des films de zombies qui traîne son derrière sur tout le dernier tiers du XXème siècle, mais le point du vue du zombie en voix-off, j'avais jamais vu ça avant. J'ai trouvé ça original.
Le film renverse complètement les oppositions traditionnelles entre morts et vivants, entre méchants et gentils, et crée bouleverse les valeurs usuelles du "film de zombies"
Les zombies et les humains qui combattent ensemble, sympathique. Compassion, tentatives pour comprendre l'autre, culpabilité d'un mangeur de chair qui ne s'assume pas, bien aussi. L'idée d'une hiérarchie entre les zombies réhabilite les zombies de bas étage qui ne sont pas si méchants que ça, dans le fond.
Et puis, imaginer que le virus qui a conduit la Terre à devenir une immense tombe gigotante ne soit pas une fatalité... Hum pourquoi pas. La "guérison" des zombies semble un peu surréaliste et me rappelle comment beaucoup d'écrivains ont pu donner des motivations aux événements de l'Histoire en les plaçant sous le signe de la passion, de l'amour, des papillons, etc. Mais c'est pas mal bien trouvé. Ca ôte à l'univers zombie sa dimension apocalyptique et ça le transforme en une sorte d'hybride de comédie romantique en putréfaction.
+1 point pour les yeux de Hoult, avec ou sans lentilles.
Dorine
7
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le 2 juin 2013

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Dorine

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