Penser déchiffrer Wax, or the discovery of the television among the bees c’est comme lire le quatrième de couverture d’une energy drink premier prix : il y a rigoureusement de tout et n’importe quoi, en quantités absolument asymétriques, avec des mots inconnus en W, en X, en Z, des symboles, un ensemble qui pique mais qui a un je ne sais quoi (en français dans le texte) d'ultra stimulant. De quoi se gratter le menton et hausser un sourcil en fermant un œil (appuyez sur L et R en même temps) pour avaliser ces mathématiques infernales.


Tout premier film digital posté sur un certain world wide web encore nourrisson en 1993 (comme Myst, imaginez!), David Blair a donc mis des années à réaliser ce délire hallucinant et paranoïaque, patchwork ultra méga méta manta manzana néo new new age et surtout chantre d'un mysticisme aux senteurs pixelisées de papier peint proto-Windows 95.


En synthétiser un potentiel synopsis ce serait comme faire un reboot du ice bucket challenge, alors fermez/ouvrez grand les yeux et pensez :


Réalité(s) alternative(s), missiles, complot(s), abeilles mésopotamiennes, (ré)incarnations, les morts filmés parmi les vivants, voix monocorde sur voies multicordes (théorie...des...cordes?), alphabet occulte, planète dans la planète, film dans le film, Dieu dans le Dieu, qui se divise dans l'artefact télékinésique du symbole définitif du X qui visuellement se traduit par une fusion siamoise du personnage, de son grand-père et de deux soldats irakiens – oui car c’est aussi anti-guerre (ça dénonce !); l’image qui se déroule, s’enroule, devient un oiseau parmi les nuages alpha du grand cosmos sur la baby version de Windows Movie Maker, tout en juxtapositions anachroniques dans ce pot XXL de fluff audiovisuel (the new clafoutis visuel) tout prêt à nous tartiner la ruche de sa cire ésotérique. Respirez.


Drôle de lune de miel dans cette surnaturelle allégorie du grand Tout, où il y a un clairement un côté dark side of the (old) Futuroscope pas piqué des...hannetons (oh) et où il y aussi un cameo de William S. Burroughs, et tout ça, tout ça oui car les méso-abeilles lui ont implanté une télévision dans le cerveau!


Un cyber-cocktail lysergique qui nous rappellera qu'une poignée d'abeilles vaut mieux qu'un sac de mouches (proverbe arabe) et que ces dernières sont en voie d'extinction.
Achtung, donc.


(c’est super, vraiment)
(l'enfant indigo que vous n'avez jamais eu)


VISIBLE ICI : https://vimeo.com/52306393

oswaldwittower
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Bizarreries pelliculaires, Injustement méconnus (-100 notes), ★ TOP 150 ★ et Les meilleures pépites méconnues du cinéma

Créée

le 14 déc. 2017

Critique lue 261 fois

1 j'aime

oswaldwittower

Écrit par

Critique lue 261 fois

1

Du même critique

It’s Album Time
oswaldwittower
8

Todd mon amour.

Todd Terje c’est avant tout « Inspector Norse », fulgurance disco-électrique à la mélancolie sous-jacente (et au clip²foufurieux). Une sorte de morceau festif définitif qui fait ici office d’épilogue...

le 27 mars 2014

22 j'aime

Ratcatcher
oswaldwittower
7

Glasgow : du dépotoir à la lune.

Douze ans avant le génial We Need To Talk About Kevin, la rare Lynne Ramsay réalisait son premier long-métrage : Ratcatcher, divagations poético-morbides d'un gamin de 12 ans ayant commis le pire...

le 15 avr. 2013

21 j'aime

Stranger Than Paradise
oswaldwittower
8

La mort du rêve américain.

Une succession de plans séquences fixes, articulés en trois chapitres, filmés dans un noir et blanc profond et contrasté. Dans une Amérique miteuse et morose, trois personnages qui s'ennuient se...

le 16 août 2013

19 j'aime