Le film m’a attiré très vite, l'intention de base m’intriguait : montrer ce que nous, la société, avons raté entre la génération du « flower power » et les années 80 . Et démontrer pourquoi cette erreur conditionne tout le reste, pourquoi tant d’humanité et de bonne volonté se sont cassés la figure.
Mais il est difficile de tirer un enseignement de la démarche de JB Thoret. Le réalisateur accumule des témoignages des réalisateurs de cette génération dorées des 70’s — une bande de potes, mais un certain élitisme culturel, voire social— et les récits du temps qui passe d’américains des classes pauvres, les laissés-pour-compte.
Mais il n’y a pas de logique, de dialogue ni même de confrontation entre ces deux mondes, leurs expériences sont trop différentes, et bien souvent, ils ne parlent pas de la même choses. On ne voit donc pas vraiment l’intérêt de cette collection de récits, aucune clef de lecture n’est apportée.
C’est le genre de film qu’on ne peut comprendre et apprécier que si l'on a soit même à mon avis une très bonne connaissance du propos, ou si la séance est accompagnée d’une intervention d’experts.
Sans cela, je trouve que l’on passe à côté. Et le plan final nous achève et nous conforte dans l’idée que ce film s’adresse à plus intelligents et cultivés que nous — dommage, au vu du sujet.