We don't need to talk about We Need to Talk About Kevin
D'ailleurs j'écris une critique pour la forme, j'ai pas du tout envie de parler du film.
Mais de quoi parler alors ? Je ne sais pas trop. Aujourd'hui j'ai pas mangé de pomme. J'ai mangé un magnum. D'ailleurs j'ai pas fait grand chose à part regarder le film dont on ne doit pas prononcer le nom. Quelle idée de regarder ça au réveil, j'espère sincèrement que le reste de la journée sera plus agréable.
Non mais Kevin... c'est déjà un nom qu'on utilise principalement pour flinguer un film. Je m'attendais presque à ce que la gamine s'appelle "Jessica du 93". Mais sans 93, on est en Amérique.
Rah... pas parler du film. Bad bad movie.
Tiens, si je vous parlais de mes états d'âmes ? Vous vous en foutez, je sais, mais croyez moi c'est mieux que de parler de...
Je suis amoureux. Et pas que de moi, pour une fois. Tilda mon amour je ne te l'ai jamais dis mais depuis que je t'ai vu incarner Bowie je craque pour toi. Je m'excuse d'avance pour la référence mais j'adore tes yeux revolver. Only Lovers Left Alive m'a fait encore plus craqué et quand je t'ai vu dans Snowpiercer j'ai eu envie de fêter Halloween avec toi.
Mais rassures toi, je ne suis pas quelqu'un de possessif, je peux te laisser vivre ta vie tant que tu ne la passes pas avec un gendre parfait (qui devient papa parfait) comme ce Franklin, père de Kevin. Décidément les noms sont hyper mal choisis.
C'est Tilda qui s'occupe de son fils en permanence, pas Franklin. Et si le personnage de Tilda s'appelait Franklin j'aurais pu rendre ma critique plus agréable avec des petites phrases humoristiques comme "Franklin apprends à Kevin à lacer ses chaussures, à compter deux par deux, à renvoyer une balle et à tirer son coup".
Mais heureusement que tu es là, Tilda, car tu es le rayon de soleil de ce film, le seul élément à sauver. Avec Halloween, mais il semble que ce soit une fête qui te corresponde bien. Erza Miller s'en sort bien aussi.
Par contre le reste du casting est au mieux transparent, au pire désagréable (Franklin toujours... tête à claque).
Il semblerait que je sois obligé de parler de ce film, je n'arrive pas à m'en empêcher. Donc attendez vous à ce que je vous le flingue.
1) L'arc narratif
Si le sujet du film peux être sympa c'est, comme pour Elephant) par exemple, le traitement qui fait toute la différence. La subtilité d'un récit, la profondeur d'un personnage ? Non, oubliez tout ça, seul les acteurs arrivent à donner un peu de profondeur au personnage, ni le traitement ni le scénario ne les aide. On se retrouve dans un film parlant d'un sujet qui de base peux facilement émouvoir. Pas besoin de grand chose pour ça, juste un peu de subtilité et c'est gagné. Et là c'est perdu, autant de subtilité qu'un film avec Stalone et une mitraillette (je cherchais à caser le mot mitraillette depuis le début, on s'amuse comme on peux). Un enfant psychopathe qui est né psychopathe (si si, on ne devient pas psychopathe, c'est quelque chose d'inné qui n'est certainement pas dû à un trouble durant l'enfance), un père gendre parfait, père parfait. J'avais envie de prendre une arme et de lui tirer dessus. Heureusement le personnage de la mère qui perd pied est mieux fait même si, avec la naissance de Kevin, le personnage n'évolue presque plus. D'ailleurs c'est un des défauts du film. On prends une histoire toute simple qui pourrait tenir sur une copie double et on essaye de l'étirer au maximum même si on a pas assez de contenu pour ça.
Et je n'ai pas envie de parler des nombreux flashbacks qui n'apportent pas grand chose au film à part un peu de prétention mal placé.
2) Bon, la réalisation ? Une tâche de sang qui ne part pas.
Plusieurs choses m'ont gênées. Je parle très rapidement de la grande subtilité des "symboles", du rouge pour parler de passion et de violence tout le long du film, Tilda qui racle le sang et la culpabilité qu'elle a laissé derrière elle durant tout le film. Bon, ça va deux minutes mais après c'est très très lourd. La cible au fond des yeux. Vraiment lourd.
Subtilité zéro.
Ensuite, et là ce n'est pas nécessairement un reproche, juste une curiosité (même si pour moi elle est négative). La réalisation, loin d'être lambda, fonctionne de deux manières. Une première qui est très classique et qu'on retrouve dans beaucoup de drame dit d'auteurs comme les trop régulier insert (gros plan en plus gros type Le Bon, La Brute et le Truand) sur les yeux.
La deuxième approche est bien plus original vu qu'elle reprend tout les codes des comédies grand public. Mais utilisé à des fins dramatiques. Voilà la partie que j'ai trouvé la plus intéressante dans le film mais j'ai malheureusement une sainte horreur de ces comédies. Du coup les couleurs vives, les plans de caméra et ses mouvements, tout ça m'a quelque peu agacé.
[insérer ici une conclusion drôle et intelligente]